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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré samedi qu'il restait déterminé à chercher la paix.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré samedi qu'il restait déterminé à chercher la paix. Il a de nouveau plaidé pour recevoir plus d'aide sous forme de matériel militaire avant que les combats ne s'intensifient dans l'est du pays.
Ces appels, il les a répétés lors l'une entrevue avec l'Associated Press (AP), au lendemain de la mort de 52 personnes dans une frappe sur la ville de Kramatorsk, et peu de temps après que des preuves de meurtres de civils par l'armée russe ont été révélées.
«Personne ne veut négocier avec une ou des personnes qui ont torturé cette nation. C'est très compréhensible. Et en tant qu'homme, en tant que père, je comprends très bien cela, a affirmé M. Zelensky. Mais, nous ne voulons pas perdre des occasions, si nous en avons, pour une solution diplomatique».
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Portant l'habit kaki qui a marqué sa transformation en chef de guerre, il avait l'air visiblement épuisé, mais animé par une volonté de persévérer. Il a parlé à l'AP à l'intérieur du complexe du bureau présidentiel, où les fenêtres et les couloirs sont protégés par des murs de sacs de sable et des soldats lourdement armés.
Les troupes russes qui se sont retirées du nord de l'Ukraine se regroupent maintenant pour ce qui devrait être une avancée pour reprendre la région orientale du Donbass, y compris la ville portuaire assiégée de Marioupol que les combattants ukrainiens s'efforcent de défendre.
Le président a déclaré que ces défenseurs immobilisaient «une grande partie des forces ennemies», qualifiant la bataille de Marioupol d'actuel «cœur de la guerre».
M. Zelensky a déclaré qu'il était convaincu que les Ukrainiens accepteraient la paix malgré les horreurs dont ils ont été témoins au cours de la guerre de plus de six semaines.
Celles-ci comprenaient des images terribles de corps de civils retrouvés dans des cours, des parcs et des places de la ville et enterrés dans des fosses communes dans la banlieue de Kyiv, à Boutcha, après le retrait des troupes russes. Les dirigeants ukrainiens et occidentaux ont accusé Moscou de crimes de guerre.
La Russie a faussement affirmé que les scènes de Boutcha avaient été mises en scène. Elle a également blâmé l'Ukraine pour l'attaque de la gare de Kramatorsk alors que des milliers de personnes se sont précipitées pour fuir avant une offensive russe.
Malgré les espoirs de paix, M. Zelensky a reconnu qu'il devait être «réaliste» quant aux perspectives d'une résolution rapide, étant donné que les négociations se sont jusqu'à présent limitées à des pourparlers de bas niveau qui n'incluent pas le président russe Vladimir Poutine.
Le sentiment de résignation et de frustration de M. Zelensky était patent lorsqu'on lui a demandé si les fournitures d'armes et d'autres équipements que son pays avait reçus des États-Unis et d'autres pays occidentaux étaient suffisantes pour renverser le cours de la guerre.
«Pas encore, a-t-il dit, passant à l'anglais pour accentuer son propos. Bien sûr que ce n'est pas suffisant.»
Pourtant, il a noté qu'il y avait eu un soutien accru de l'Europe et a déclaré que les livraisons d'armes américaines se sont accélérées.
Après avoir rencontré M. Zelensky à Kyiv plus tôt samedi, le chancelier autrichien Karl Nehammer a déclaré qu'il s'attendait à davantage de sanctions de l'Union européenne (UE) contre la Russie, alors même qu'il défendait l'opposition de son pays à l'arrêt des livraisons de gaz naturel russe.
Les États-Unis, l'UE et le Royaume-Uni ont répondu aux images de Boutcha par davantage de sanctions, visant notamment les filles adultes de M. Poutine. Alors que l'UE s'est attaquée au secteur énergétique russe pour la première fois en interdisant le charbon, elle n'a jusqu'à présent pas réussi à s'entendre sur la suppression des importations de pétrole et de gaz naturel, qui financent le trésor de guerre de la Russie, mais dont l'Europe est dépendante.
Pour les dernières nouvelles sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine, voyez le dossier Noovo Info.
Vendredi à Kyiv, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a remis au dirigeant ukrainien un questionnaire marquant la première étape d'une demande d'adhésion à l'UE. Elle a déclaré que le processus de remplissage du questionnaire pourrait prendre des semaines, un délai inhabituellement rapide, bien que l'obtention de l'adhésion prenne beaucoup plus de temps.
M. Zelensky est devenu introspectif lorsqu'on lui a demandé quels impacts le rythme des livraisons d'armes avait eus sur son peuple et si davantage de vies auraient pu être sauvées si l'aide était arrivée plus tôt.
«Très souvent, nous cherchons des réponses chez quelqu'un d'autre, mais je cherche souvent des réponses en moi-même, a-t-il confié. En avons-nous fait assez pour obtenir (les armes)? En avons-nous fait assez pour que ces dirigeants croient en nous? En avons-nous fait assez?»
«Sommes-nous vraiment les meilleurs pour cette situation? Qui sait? Je ne sais pas.»