Début du contenu principal.
«Nous y présenterons notre plan de la victoire en détail, de la même manière que nous l’avons présenté à la Maison-Blanche.»
Le président ukrainien a annoncé mercredi son intention de présenter son «plan de la victoire» aux dirigeants occidentaux cette semaine, mais une réunion prévue samedi en Allemagne pour en discuter a été reportée, le président américain Joe Biden ayant déclaré qu’il devait rester chez lui pour répondre à l’ouragan Milton qui aura touché terre en Floride.
S’exprimant lors d’un sommet en Croatie avec les dirigeants des pays du sud-est de l'Europe, le président Volodymyr Zelensky a déclaré mercredi qu’il espérait que sa rencontre avec M. Biden initialement prévue à la base aérienne américaine de Ramstein serait bientôt reprogrammée.
Cette rencontre devait réunir une vingtaine de dirigeants et ministres de la Défense occidentaux, dont le premier ministre canadien, Justin Trudeau.
«Nous y présenterons notre plan de la victoire en détail, de la même manière que nous l’avons présenté à la Maison-Blanche», a déclaré M. Zelensky mercredi à Dubrovnik. Il a ajouté qu’il prévoyait de désormais rencontrer les dirigeants britanniques, français, italiens et allemands cette semaine pour leur présenter le plan.
M. Zelensky a indiqué que le plan visait à renforcer l’Ukraine «à la fois géopolitiquement et sur le champ de bataille», avant tout type de dialogue avec la Russie.
«Toute faiblesse de l’un de nos alliés inspirera [le président russe Vladimir] Poutine», a-t-il déclaré. «C’est pourquoi nous leur demandons de nous renforcer, en matière de garanties de sécurité, en matière d’armement, en ce qui concerne notre avenir après cette guerre. À mon avis, [M. Poutine] ne comprend que la force.»
Les détails du projet de M. Zelensky ont été gardés secrets jusqu'ici, mais les contours du plan ont émergé, notamment la nécessité d’agir rapidement sur les décisions auxquelles songent les alliés occidentaux depuis le début de l’invasion à grande échelle en 2022.
Kyiv attend toujours des nouvelles de ses partenaires occidentaux sur ses demandes répétées d’utiliser les armes à longue portée qu’ils fournissent pour frapper des cibles en sol russe.
Certains États des Balkans ont fourni à l’Ukraine des armes à courte portée. Lors d’un précédent sommet avec les pays d’Europe du Sud-Est, en février, M. Zelensky avait plaidé pour davantage d’armes, afin de repousser les avancées russes.
Mercredi, il a signé un accord avec la Croatie sur la poursuite de la coopération, notamment en matière d'aide humanitaire, de déminage et de poursuites pour crimes de guerre, expérience que la Croatie a acquise lors de sa propre guerre de 1991-1995.
Outre la Croatie, le sommet a réuni les premiers ministres, présidents ou ministres des Affaires étrangères d'Albanie, de Bosnie-Herzégovine, de Bulgarie, de Grèce, du Kosovo, de Moldavie, du Monténégro, de Macédoine du Nord, de Roumanie, de Serbie, de Slovénie et de Turquie.
Le gouvernement du président serbe Aleksandar Vučić est le seul en Europe à ne pas avoir imposé de sanctions à la Russie pour son invasion à grande échelle de l'Ukraine, bien qu'il ait déclaré à plusieurs reprises que la Serbie respectait «l'intégrité territoriale» de l'Ukraine.
Les participants au 3e sommet Ukraine-Europe du sud-est, à Dubrovnik, ont adopté mercredi une déclaration commune condamnant l'agression de la Russie contre l'Ukraine et soutenant les efforts de paix de M. Zelensky, l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN et sa reconstruction après la guerre.
«Il ne peut y avoir d'Europe libre, pacifique et prospère sans une Ukraine libre, pacifique et prospère», indique la déclaration commune.