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Le bilan est passé à 10 morts dimanche à la suite d'une frappe de drone russe qui a détruit la veille un immeuble dans la ville portuaire d'Odessa, dans le sud de l'Ukraine.
Le bilan est passé à 10 morts dimanche à la suite d'une frappe de drone russe qui a détruit la veille un immeuble dans la ville portuaire d'Odessa, dans le sud de l'Ukraine, lorsqu'un responsable local a rapporté que le corps d'un troisième enfant avait été retiré des décombres, avec celui de la mère de l'enfant.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé les alliés occidentaux à renforcer la défense aérienne de l'Ukraine à la suite de cette attaque meurtrière.
Le ministère ukrainien de l'Intérieur a rapporté dimanche que les secouristes avaient récupéré ce matin-là les restes d'une femme et d'un bébé.
«La mère a essayé de couvrir l'enfant de huit mois avec son propre (corps). Elle a essayé de les sauver. Ils ont été trouvés dans une étreinte ferme», peut-on lire dans un message publié sur la chaîne officielle du ministère sur le réseau social Telegram.
Samedi, les autorités ukrainiennes ont rapporté qu'un autre jeune bébé figurait parmi les personnes tuées après la chute de débris d'un drone de fabrication iranienne sur l'immeuble – l'un des huit drones russes signalés par les autorités. Plus tard dans la journée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré qu'un deuxième enfant était également décédé et a appelé les partenaires occidentaux de Kyiv à envoyer davantage de systèmes de défense aérienne.
«Tymofiy avait quatre mois. Mark était sur le point d'avoir trois ans. Mes condoléances à tous leurs proches», a écrit M. Zelensky en anglais sur le réseau social X. Il a ajouté qu'une fillette de trois ans et sept autres personnes avaient été blessées lors de l'attaque.
«Les retards dans la livraison d'armes à l'Ukraine, ainsi que dans la défense aérienne destinée à protéger notre population, entraînent malheureusement de telles pertes. L'Ukraine n'a jamais demandé autre chose que ce qui était nécessaire pour protéger des vies humaines», a soutenu M. Zelensky.
Quatre autres personnes pourraient être piégées dans les décombres à Odessa, a indiqué dimanche la branche locale du principal service d'urgence ukrainien dans une mise à jour sur Facebook. Oleh Kiper, le gouverneur local, a déclaré que les secouristes continuent de fouiller le site et que les autorités régionales ont annoncé une journée de deuil pour les victimes.
En Crimée occupée par la Russie, de fortes explosions ont été entendues près d'un dépôt pétrolier au petit matin dimanche, selon une chaîne d'information locale pro-Kyiv sur Telegram, tandis que des responsables installés sur le territoire par le Kremlin ont déclaré qu'un tronçon d'autoroute voisin était fermé aux automobilistes pour plus de huit heures.
Des vidéos partagées avec la chaîne pro-ukrainienne Crimean Wind montraient des explosions illuminant le ciel nocturne, suivies de forts bruits. La chaîne a indiqué qu'ils avaient été capturés par des résidents près de Feodosia, une ville côtière du nord-est de la Crimée. Il n'a pas été possible dans l'immédiat de vérifier les circonstances dans lesquelles les vidéos ont été tournées.
Un groupe clandestin anti-russe dirigé par les Tatars de Crimée a affirmé plus tard dans la journée que les explosions avaient détruit un pipeline, causant des dégâts «colossaux».
Le groupe Atesh – qui signifie «feu» en tatar de Crimée – n'a pas revendiqué directement la responsabilité de l'attaque et a déclaré avoir pris connaissance de ses conséquences grâce à des informateurs parmi les responsables nommés par la Russie. Les autorités de Kyiv n'ont pas immédiatement reconnu ni commenté ces allégations.
À Moscou, l'envoyé spécial de la Chine pour l'Ukraine s'est entretenu samedi soir avec de hauts diplomates russes dans le cadre de la première étape d'un voyage européen qui le mènera également à Bruxelles, en Pologne, en Allemagne et en France, ont rapporté les médias d'État chinois et russes.
Dans un communiqué publié dimanche matin, le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que le représentant spécial Li Hui et le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Galouzine étaient d’accord sur le fait que les négociations étaient le seul moyen de mettre fin aux combats en Ukraine.
Le voyage de M. Li, le deuxième depuis mai dernier, intervient alors que Kyiv cherche à obtenir la participation de Pékin aux pourparlers de paix que la Suisse tente d’organiser ce printemps. La Chine prétend être neutre dans la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine, mais entretient des liens étroits avec Moscou, avec de fréquentes visites d’État et des exercices militaires conjoints entre les deux pays.