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Le président russe Vladimir Poutine a affirmé dimanche qu'il réfléchirait à une série d'options si l'Occident ne répondait pas à sa demande de garanties de sécurité empêchant l'expansion de l'OTAN en Ukraine.
Par Vladimir Isachenkov – The Associated Press
Au début du mois, Moscou a présenté des demandes de sécurité exigeant que l'OTAN refuse l'adhésion de l'Ukraine et d'autres pays de l'ex-Union soviétique et réduise ses déploiements militaires en Europe centrale et orientale.
Vladimir Poutine a exhorté l'Occident à répondre rapidement à ces demandes, avertissant que Moscou devra prendre des `mesures militaro-techniques adéquates' si l'Occident poursuit sa course «agressive» «au seuil de notre maison».
Invité à préciser quelle pourrait être la réponse de Moscou, il a déclaré, dans des commentaires diffusés par la télévision d'État russe dimanche, qu'«elle pourrait être diverse», ajoutant sans élaborer que «cela dépendra des propositions que nos experts militaires me soumettront.»
Les États-Unis et leurs alliés ont refusé d'offrir à la Russie le type de garantie sur l'Ukraine que souhaite M. Poutine, invoquant le principe de l'OTAN selon lequel l'adhésion est ouverte à tout pays remplissant les conditions requises. Ils ont toutefois accepté d'entamer des discussions sur la sécurité avec la Russie le mois prochain afin de discuter de ses préoccupations.
M. Poutine a précisé que les pourparlers avec les États-Unis se tiendront à Genève. Parallèlement, des négociations doivent également avoir lieu entre la Russie et l'OTAN et des discussions supplémentaires sont attendues sous l'égide de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.
Dans des propos diffusés dimanche, M. Poutine a déclaré que la Russie avait soumis ces demandes dans l'espoir d'une réponse constructive de l'Occident.
«Nous ne l'avons pas fait dans le seul but d'être bloqués...mais dans celui de parvenir à un résultat diplomatique négocié qui serait fixé dans des documents juridiquement contraignants», a précisé M. Poutine.
Le Kremlin a présenté sa demande de sécurité au milieu des tensions liées au renforcement des troupes russes près de l'Ukraine ces dernières semaines, qui a alimenté les craintes occidentales d'une éventuelle invasion. Le président américain Joe Biden a averti M. Poutine lors d'un appel vidéo au début du mois que la Russie ferait face à de «graves conséquences» si elle attaquait l'Ukraine.
La Russie a nié avoir l'intention de lancer une invasion et, à son tour, a accusé l'Ukraine d'échafauder des plans pour tenter de reprendre par la force le contrôle des territoires détenus par les rebelles soutenus par Moscou. L'Ukraine a rejeté cette affirmation.
La Russie a annexé la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014 et, peu après, a apporté son soutien à une rébellion séparatiste dans l'est du pays. En plus de sept ans, les combats ont tué plus de 14 000 personnes et dévasté le cœur industriel de l'Ukraine, connu sous le nom de Donbas.