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Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a laissé entendre jeudi qu'il était inadmissible qu'autant de jeunes vapotent actuellement.
Le gouvernement Legault songe à limiter davantage l'accès aux produits de vapotage.
Il réagissait à un reportage du quotidien Le Devoir indiquant qu'il est facile même pour les mineurs de se procurer des cartouches excédant la dose légale en nicotine.
Le porte-parole de l'opposition officielle en matière de saines habitudes de vie, Enrico Ciccone, a dénoncé la facilité avec laquelle des adolescents se procuraient des produits qui atteignent des concentrations de 50 mg de nicotine, soit deux fois et demie la limite légale de 20 mg.
«Une élève de secondaire 5 a dit ceci ce matin: ''Avec 50 milligrammes de nicotine, ça donne un head rush pendant une minute, comme si tu étais high. Je ne sais pas comment le ministre reçoit ça, mais, moi, comme père de famille, ça m'inquiète énormément.»
«Ce qu'on a vu, c'est inacceptable et nos enfants sont à risque», a d'abord répondu M. Dubé.
Les distributeurs doivent suivre la loi, a-t-il poursuivi en rappelant qu'ils s'exposent à des amendes.
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M. Ciccone est revenu à la charge en rappelant que le Directeur de la santé publique avait formulé sept recommandations pour protéger les jeunes contre les risques du vapotage.
«Ce gouvernement, qui est à sa cinquième année, n'a toujours rien fait pour réduire la consommation de cette cochonnerie, et je répète, c'est de la cochonnerie.»
M. Dubé a répondu que si les mesures actuelles ne suffisent pas, il entend entrer en contact avec les distributeurs pour limiter l'accès.
«Il y a des questions de saveurs. Il y a plusieurs aspects qui peuvent être mis dans ça pour limiter l'accès. Mais nous allons exiger des distributeurs qu'ils respectent la loi.»
Rappelons que selon l'Enquête québécoise sur le tabac, l'alcool, la drogue et le jeu chez les élèves du secondaire, le pourcentage de jeunes qui ont vapoté dans les 30 jours précédant l'enquête a quintuplé en six ans, passant de 4 % en 2013 à 21 % en 2019.