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Le général Wayne Eyre défend également le recours à la vaccination obligatoire.
Le chef d'état-major de la défense veut modifier au cours des prochaines semaines les exigences en matière de vaccination au sein des Forces armées canadiennes.
Mais le général Wayne Eyre défend également le recours à la vaccination obligatoire, une mesure qui est selon lui nécessaire pour s'assurer que l'armée est prête à répondre à toute urgence.
M. Eyre a fait ces commentaires dans une entrevue avec La Presse Canadienne, alors que des centaines de militaires ne sont toujours pas vaccinés contre la COVID-19, même si l'état-major en a donné l'ordre à la fin de 2021.
Cet ordre est toujours en vigueur, même si une directive similaire pour la plupart des autres fonctionnaires fédéraux a été suspendue par Ottawa en juin dernier.
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Le général Eyre explique que l'armée est différente des autres ministères et agences, en raison de son mode de fonctionnement et de son importance à titre de «police d'assurance» de la nation. «Nous devons être prêts sur le plan opérationnel», a-t-il dit.
«Nous devons aller dans des endroits dangereux et boucler des quartiers confinés, nous devons nous déployer à l'étranger, où il y a potentiellement une menace accrue avec la pandémie. Nous ne connaissons pas non plus la trajectoire de cette pandémie, où elle va aller dans le futur.»
Lorsque le général Eyre a ordonné à tous les militaires de se faire vacciner contre la COVID-19, en octobre dernier, il a expliqué que c'était à la fois pour protéger l'armée et «faire preuve de leadership», alors que le gouvernement libéral adoptait une directive de vaccination obligatoire dans l'ensemble de la fonction publique fédérale.
Le ministère de la Défense nationale a déclaré que plus de 98 % des soldats canadiens s'étaient conformés à l'ordre de l'état-major. En juin dernier, la ministre de la Défense, Anita Anand, a été informée que 1137 militaires n'étaient toujours pas vaccinés.
Ceux qui refusent la vaccination courent le risque d'être expulsés de l'armée. Le ministère indique que 241 soldats non-vaccinés ont été évincés, et que des mesures disciplinaires avaient été initiées contre des centaines d'autres.
Le général Eyre n'a pas voulu préciser si des militaires sont toujours expulsés ou si ces mesures ont été suspendues en attendant les résultats de son examen.
Le chef d'état-major a déclaré qu'il essayait de trouver le subtil compromis entre les aspects juridiques, médicaux, opérationnels et éthiques de la question.
«Au cours des prochaines semaines, nous allons peaufiner la politique, nous publierons quelque chose de modifié. Mais nous devons également réaliser qu'il s'agit d'un environnement dynamique, et que les choses peuvent changer, la trajectoire de la pandémie peut changer. Nous devons donc également maintenir cette flexibilité.»
Il a ajouté que non seulement les militaires ont été appelés à aider les communautés touchées par la pandémie au pays, mais que les exigences en matière de vaccins existent toujours dans de nombreux pays et armées alliés.
L'armée américaine exige toujours que tous les militaires soient vaccinés, tout comme certaines installations et bases de l'OTAN. «Il va y avoir des exigences opérationnelles où la vaccination va être essentielle si on opère avec des alliés», a déclaré le général Eyre.
Les commentaires du chef d'état-major semblent contredire une version préliminaire d'une politique révisée sur les vaccins, obtenue par le Ottawa Citizen le mois dernier, qui suggérait que les exigences en matière de vaccins pour le personnel militaire seraient levées. Le projet de document n'avait pas été approuvé par le général Eyre, selon des responsables.
La vaccination obligatoire dans l'armée a été contestée sans succès à plusieurs reprises en Cour fédérale - le plus récemment encore le mois dernier.
Le ministère de la Défense affirme qu'on a recensé plus de 9500 cas de COVID-19 parmi le personnel militaire, dont 113 cas actifs au 1er août. Il n'a pas précisé s'il y a eu des décès associés à la maladie.