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Une version ininflammable du livre «The Handmaid’s Tale» est en vente aux enchères
«Nous pensions qu’une version ininflammable du livre pourrait servir de symbole».
L’autrice Margaret Atwood a imaginé le désastre apocalyptique, un gouvernement dystopique et sa propre mort. Plus récemment, elle a tenté de mettre le feu à son livre à l’aide d’un lance-flamme.
Ce texte est une traduction d’un article de l’Associated Press.
Lors de la cérémonie du PEN America, le lundi 23 mai, Mme Atwood et la maison d’édition Penguin Random House ont annoncé qu’une copie résistante au feu de son livre The Handmaid’s Tale serait vendue aux enchères.
L’annonce s’est fait en diffusant une courte vidéo montrant l’autrice tenter d’incinérer son livre sur le totalitarisme patriarcal. Les profits de l’enchère iront au PEN qui œuvre pour la défense de la liberté d’expression à travers le monde.
To benefit @PENamerica’s work defending freedom of expression, we are proud to partner with @margaretatwood and @Sotheby’s to offer an unburnable edition of the classic novel, The Handmaid’s Tale. Visit https://t.co/nPcqqbVqwX for details https://t.co/fPmbg4UDrb
— Penguin Random House 🐧🏠📚 (@penguinrandom) May 24, 2022
«Dans la catégorie des choses auxquelles je ne m’attendais pas, ceci en était une», a dit Mme Atwood.
Bataille contre la censure
«Voir son œuvre classique sur les dangers de l’oppression revivre à travers une version résistante aux flammes est un rappel de l’importance de continuer la bataille contre la censure», a dit le président-directeur général de Penguin Random House, Markus Dohle.
Les directeurs artistiques Robbie Percy et Caroline Friesen ont eu l’idée pour cette présentation. L’année dernière, ils ont entendu l’histoire d’un élu du Texas qui a fait une liste d’œuvres pour les bannir des bibliothèques scolaires. Ils se sont ensuite demandé s’il était possible de protéger un livre contre toute forme de censure.
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Les directeurs ont rapidement choisi The Handmaid’s Tale pour cette démonstration – un livre qui a été publié dans les années 1980 et qui a trouvé une audience encore une fois dans les dernières années qui a concordé avec la montée et la présidence inattendue de Donald Trump.
«Nous pensions qu’une version ininflammable du livre pourrait servir de symbole», ont-ils dit.
Le propriétaire de la Gas Company, Doug Laxdal, a dit à l’Associated Press qu’au lieu d’utiliser du papier, lui et ses collègues ont choisi un produit spécialement traité à l’aluminium. Le texte de 389 pages peut être lu comme un livre normal et a nécessité deux mois à produire. Les pages ont été cousues ensemble à la main.
«La seule manière de détruire ce livre est avec l’aide d’une déchiqueteuse, a dit Laxdal. Sinon, il va durer très longtemps».
L’autrice était très intéressée par ce projet. Mme Atwood était une adolescente dans les années 1950 lorsque le livre Fahrenheit 451 de Ray Bradbury a été publié. Cette œuvre présente cette image vivide des histoires futuristes où les livres sont brulés.
Plus qu'un symbole
The Handmaid’s Tale n’a jamais été une victime du feu, selon Mme Atwood, mais le livre a souvent été sujet de censure. L’autrice se rappelle les efforts d’un directeur d’école au Texas, en 2006, qui décrivait le livre comme étant «sexuellement explicite et pouvait offenser les chrétiens». Les étudiants ont finalement réussi à conserver le livre à la bibliothèque.
En 2021, The Handmaid’s Tale a été retiré de plusieurs écoles au Texas et au Kansas.
Des millions de copies du roman ont été vendues et son succès se mesure non seulement par les mots, mais également en images à travers la série adaptée du livre sur Hulu. Sur toute la planète, des activistes pour les droits des femmes ont porté les robes rouges décrites par Atwood dans le récit. Plus récemment, des femmes ont porté l’uniforme durant une manifestation contre le revirement de la décision Roe v Wade qui avait légalisé l’avortement dans tous les États américains.
«Je crois que c’est une métaphore inoubliable, a dit l’autrice. C’est pourquoi les chevaliers portaient des symboles et des drapeaux sur leur armure — comme ça on pouvait visuellement savoir pour quelles raisons ils se battaient».