Début du contenu principal.
Les 174 millimètres de pluie reçue en mai et les précipitations attendues donnent des maux de tête aux producteurs agricoles.
Pour la première fois, les producteurs agricoles du haut du Lac-Saint-Jean pourraient bien ne pas pouvoir semer cette année.
Les 174 millimètres de pluie reçue en mai à Normandin et à Albanel, soit plus de 100 millimètres que la normale, pourraient les empêcher de semer dans les dates. Si c'est le cas, les agriculteurs pourraient ne pas être assurés en cas de pertes.
« Le maïs est à oublier », déclare le président régional de l'Union des producteurs agricoles (UPA), Mario Théberge.
C'est que la date limite pour semer les graines de maïs est le 1er juin. La Financière agricole du Québec a toutefois prolongé la date de fin des semis de maïs au 10 juin pour donner un coup de pouce aux producteurs. Même chose pour le blé, le lin et la gourgane.
Considérant la pluie annoncée au cours des deux prochaines semaines, il pourrait être difficile pour les agriculteurs du nord du Lac-Saint-Jean de semer, alors qu'ils ont besoin de trois à sept jours de beau temps pour pouvoir transporter la machinerie dans les champs. Sans parler de l'automne et des récoltes qui arrivent vite, rappelle Mario Théberge, plus vite qu'ailleurs au Québec.
L'UPA du Saguenay-Lac-Saint-Jean a convié la Financière agricole à une réunion jeudi pour discuter de cette importante problématique et des changements climatiques.
C'est que, comme il s'agit d'une première pour les producteurs agricoles, aucun programme n'existe pour cette réalité, rapporte Mario Théberge.
« Il y a des programmes prévus pour des sécheresses quand ça ne pousse pas l'été, d'autres pour des dommages pour la grêle, mais pour ne pas être capable de semer, on n'a pas vu ça encore. Il va falloir inventer un programme avec des fonctionnaires à vitesse grand V. »
Certains producteurs constatent déjà des pertes grimpant jusqu'à 25 %.
Il est actuellement impossible pour les agriculteurs de semer. Crédit : Yohann Gasse | Noovo Info
D'après le reportage de Yohann Gasse - journaliste Noovo Info