Début du contenu principal.
Israël a également lancé une frappe dans le nord de Gaza, tuant au moins 30 personnes.
Une rare frappe aérienne israélienne sur le centre de Beyrouth a tué le principal porte-parole du Hezbollah dimanche, tandis qu'une frappe israélienne à Beit Lahiya, dans le nord de Gaza, a tué au moins 30 personnes, a déclaré à l'Associated Press le directeur d'un hôpital de la région.
Mohammed Afif a été tué lors d'une frappe sur le bureau du parti Baas arabe socialiste à Beyrouth, selon un responsable du Hezbollah qui n'était pas autorisé à informer les journalistes et qui a parlé sous le couvert de l'anonymat. Afif avait été particulièrement visible après l'éclatement d'une guerre totale entre Israël et le Hezbollah en septembre.
Il s'agit du dernier assassinat ciblé de hauts responsables du Hezbollah. Dimanche soir, une autre frappe dans le centre de Beyrouth a touché un magasin d'informatique, tuant deux personnes et en blessant 13 autres, selon le ministère libanais de la Santé. L'armée israélienne n'a fait aucun commentaire dans l'immédiat.
Ces frappes ont eu lieu alors que les autorités libanaises examinent une proposition de cessez-le-feu présentée par les États-Unis. Israël a également bombardé plusieurs bâtiments dans la banlieue sud de Beyrouth, où le Hezbollah a longtemps eu son quartier général, après avoir demandé à la population d'évacuer les lieux.
Aucun avertissement d'évacuation n'a été donné par Israël avant la frappe qui a tué Afif près d'un carrefour très fréquenté du centre de Beyrouth. Un photographe de l'agence AP a vu quatre corps et quatre blessés. L'armée israélienne n'a fait aucun commentaire.
«J'étais endormi et je me suis réveillé au son de la frappe, des cris des gens, des voitures et des coups de feu, a déclaré un témoin, Suheil Halabi. Honnêtement, j'ai été surpris. C'est la première fois que j'en fais l'expérience de si près».
Après la deuxième attaque dans le centre de Beyrouth dimanche soir, les pompiers ont lutté pour maîtriser l'incendie dans le quartier résidentiel animé de Mar Elias. De petites explosions ont été entendues dans le magasin. Des passants ont dit avoir entendu une deuxième explosion et une voiture proche semblait avoir été touchée.
Le Hezbollah a commencé à tirer des roquettes, des missiles et des drones sur Israël le lendemain de l'attaque du Hamas, le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza. Israël a lancé des frappes aériennes de représailles au Liban et le conflit n'a cessé de s'intensifier.
Les forces israéliennes ont envahi le Liban le 1er octobre. Dimanche, l'armée israélienne a déclaré que des batteries d'artillerie mobile avaient pénétré au Liban et commencé à attaquer des cibles du Hezbollah, ce qui constitue une première en territoire libanais.
Selon le ministère de la Santé, plus de 3400 personnes ont été tuées au Liban et plus de 1,2 million ont été chassées de chez elles. On ignore combien de combattants du Hezbollah figurent parmi les victimes.
Le Hezbollah a tiré quotidiennement des dizaines de projectiles sur Israël. Ces attaques ont tué au moins 76 personnes, dont 31 soldats, et provoqué la fuite de quelque 60 000 personnes. Le service d'urgence israélien Magen David Adom a déclaré qu'un adolescent avait été blessé par une explosion dimanche en Haute Galilée.
L'armée libanaise, largement en retrait, a déclaré qu'une frappe israélienne avait touché dimanche un centre militaire dans le sud-est d'Al-Mari, tuant deux soldats et en blessant deux autres. Aucun commentaire israélien n'a été émis dans l'immédiat.
Hosam Abu Safiya, directeur de l'hôpital Kamal Adwan à Beit Lahiya, a déclaré qu'il y avait des dizaines de blessés après la frappe israélienne, et que d'autres se trouvaient probablement encore sous les décombres.
Des habitants en fuite ont déclaré à l'AP que des maisons avaient été touchées.
Un communiqué de l'armée israélienne a indiqué plus tôt qu'elle avait mené plusieurs frappes sur des «cibles terroristes» à Beit Lahiya. Les efforts pour évacuer les civils de la «zone de guerre active» se poursuivent.
Les forces israéliennes ont repris l'offensive dans le nord de la bande de Gaza, affirmant que les militants du Hamas s'y étaient regroupés.
Plus tôt, des responsables ont déclaré que les frappes israéliennes avaient tué six personnes à Nuseirat et quatre à Bureij, deux camps de réfugiés construits dans le centre de la bande de Gaza et datant de la guerre de 1948 qui a entouré la création d'Israël.
Deux personnes ont été tuées lors d'une frappe sur la principale autoroute nord-sud de Gaza, selon l'hôpital des Martyrs d'Al-Aqsa dans la ville centrale de Deir al-Balah.
L'armée israélienne a déclaré que deux soldats avaient été tués dans le nord de la bande de Gaza dimanche.
La guerre entre Israël et le Hamas a commencé après que des militants palestiniens ont pris d'assaut Israël le 7 octobre de l'année dernière, tuant environ 1 200 personnes — pour la plupart des civils — et en enlevant environ 250 autres. Il reste une centaine d'otages à Gaza, dont un tiers serait mort.
Dimanche, l'agence de sécurité intérieure israélienne Shin Bet a déclaré qu'elle avait tenu une réunion conjointe avec les chefs de l'armée et des services de renseignement pour discuter des efforts de médiation visant à libérer les otages. C'était la première fois que l'on parlait publiquement d'un tel effort depuis que le Qatar a annoncé qu'il suspendait son travail de médiation au début du mois.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, environ 43 800 Palestiniens ont été tués au cours de la guerre. Le ministère ne fait pas de distinction entre les civils et les combattants, mais il a indiqué que les femmes et les enfants représentaient plus de la moitié des victimes.
Environ 90 % des 2,3 millions de Palestiniens de Gaza ont été déplacés et de vastes zones du territoire ont été rasées par les bombardements et les opérations terrestres israéliennes.
Lepape François a demandé une enquête pour déterminer si les attaques d'Israël à Gaza constituent un génocide, selon des extraits publiés dimanche d'un livre à paraître.
La police israélienne a arrêté trois suspects après que deux fusées éclairantes ont été tirées dans la nuit sur la résidence privée du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans la ville côtière de Césarée.
M. Netanyahou et sa famille n'étaient pas présents, ont indiqué les autorités. Un drone lancé par le Hezbollah a frappé la résidence le mois dernier, également en l'absence de M. Netanyahu et de sa famille.
La police n'a pas fourni de détails sur les suspects, mais les autorités ont pointé du doigt les critiques politiques internes de M. Netanyahou. Le président israélien, Isaac Herzog, qui s'occupe essentiellement des cérémonies, a mis en garde contre « une escalade de la violence dans la sphère publique ».
M. Netanyahou est confronté depuis des mois à des manifestations de masse. Ses détracteurs lui reprochent d'être responsable des défaillances en matière de sécurité et de renseignement qui ont permis l'attentat du 7 octobre et de ne pas avoir conclu d'accord avec le Hamas pour la libération des otages.
Le ministre israélien cherche à relancer la réforme du système judiciaire
Le ministre israélien de la justice, Yariv Levin, a profité de l'attaque à la torche pour appeler à la relance de son projet de réforme du système judiciaire, qui avait suscité des mois de manifestations massives avant la guerre.
«Le moment est venu de soutenir pleinement la restauration du système judiciaire et des systèmes d'application de la loi, et de mettre fin à l'anarchie, au déchaînement, au refus et aux tentatives de nuire au premier ministre», a-t-il déclaré dans un communiqué.
Les partisans du projet ont déclaré que les changements apportés au système judiciaire visaient à renforcer la démocratie en limitant l'autorité des juges non élus et en confiant davantage de pouvoirs aux représentants élus. Les opposants considèrent cette réforme comme une prise de pouvoir de la part de M. Netanyahou, qui est jugé pour corruption et pour avoir attaqué un organisme de surveillance important.
De nombreux Israéliens estiment que les divisions internes provoquées par la tentative de réforme ont affaibli le pays avant l'assaut du Hamas.
Le chef de l'opposition, Yair Lapid, a déclaré sur X qu'il condamnait fermement les tirs de fusées éclairantes, tout en fustigeant la proposition de M. Levin.
«Nous ne le laisserons pas transformer Israël en un État non démocratique», a écrit M. Lapid.