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La manifestation est prévue pour le 14 mai prochain.
Des groupes anglophones de Montréal disent qu'ils prévoient de manifester contre le projet de loi 96 du Québec, qui vise à renforcer la loi sur la langue française de la province.
Ce texte est une traduction de CTV News
La manifestation, prévue le 14 mai, débutera au Collège Dawson, dans le centre-ville de Montréal, à 10h30 et se terminera devant le bureau du premier ministre François Legault, sur l'avenue McGill College.
Des dirigeants communautaires, des groupes, des étudiants, des parents et bien d'autres sont attendus.
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Cette manifestation survient alors que plusieurs aspects du projet de loi 96 ont alarmé les défenseurs de plusieurs secteurs différents, dont la santé et l'éducation.
La Coalition pour des services de santé et des services sociaux de qualité (CSSSQ), un groupe de médecins et de professionnels, a déjà demandé ouvertement que le réseau de la santé et des services sociaux soit exclu de la réforme.
Le renforcement de la loi 101, déposée par le ministre de la langue française Simon Jolin-Barrette, prévoit que les services publics devront communiquer exclusivement en français avec les immigrants six mois après leur arrivée au Québec.
Une exemption est prévue «lorsque la santé, la sécurité publique ou les principes de justice naturelle l'exigent».
La Coalition soutient que le projet de loi pourrait faire plus de mal que de bien, car il «pourrait mettre la vie des gens en danger ou avoir des impacts négatifs sur la santé mentale s'il est mis en œuvre.»
«Il est déjà assez difficile de comprendre des informations dans des conditions stressantes, l'ajout d'obstacles inutiles ne fera qu'accroître ce risque et affaiblir la capacité des prestataires à fournir des soins optimaux», a écrit le groupe, qui comprend 500 médecins et professionnels de la santé, ainsi que 30 organisations, dans une lettre ouverte.
De plus, les cégeps anglophones du Québec insistent sur le fait qu'ils sont injustement ciblés par le projet de loi 96 parce qu'ils sont de plus en plus populaires auprès des étudiants non anglophones.
Projet de loi 96 | Crédits photo: CTV News Montreal
L'une des dispositions de la réforme oblige les cégeps anglophones à donner la priorité aux étudiants qui ont fait leurs études primaires et secondaires en anglais, tout en limitant le nombre d'étudiants francophones et allophones acceptés dans ces établissements.
«On a fait des cégeps le bouc émissaire de la question de la vitalité du français au Québec alors que nous savons tous que la vraie question est : “pourquoi de plus en plus de jeunes francophones et allophones veulent-ils poursuivre leur formation en anglais?”» a déclaré Bernard Tremblay, président de la Fédération des cégeps. «C'est probablement parce que le marché du travail exige le bilinguisme».
Le Parti libéral du Québec (PLQ) s'est également retrouvé au milieu d'une tempête linguistique à cause de son amendement proposé au projet de loi 96, suggérant que tous les étudiants suivent au moins trois cours en français pour obtenir leur diplôme.
Le parti s'est excusé pour cet amendement, qui a été fait sans faire de consultations dans les cégeps.
La chef du PLQ, Dominique Anglade, a admis que le parti n'avait pas réalisé à quel point la proposition affecterait négativement les étudiants du système anglais.
Plus d'informations sur la manifestation devraient être révélées lors d'une conférence de presse mardi matin.