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Déposée à l'Assemblée nationale le 26 septembre, la pétition est passée de 1500 signatures à plus de 40 000 en moins de 24 heures.
L'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis continue de soulever des préoccupations, notamment en ce qui concerne les politiques de santé, particulièrement celles liées aux femmes. Au Québec, une pétition pour l'accès gratuit à la contraception explose depuis l'élection de Trump.
Déposée à l'Assemblée nationale le 26 septembre dernier, la pétition - portée par la Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN) - est passée de 1500 signatures à plus de 40 000 en moins de 24 heures.
Au lendemain des élections américaines, Élisabeth Labelle était en colère.
Elle a publié une vidéo sur les réseaux sociaux, dont TikTok et Instagram, dans laquelle elle espère «qu'on canalise toute notre tristesse, notre colère, notre impuissance et qu'on aille signer massivement cette pétition-là avant le 25 novembre pour montrer de quel bois les Québécoises se chauffent».
La pétition est notamment soutenue par Ruba Ghazal, députée de Mercier et co-porte-parole de Québec solidaire. Elle invite aussi les gens à signer et partager la pétition «pour envoyer un message clair au gouvernement du Québec», a-t-elle déclaré par écrit à Noovo Info.
«Avec l’élection de Trump où les droits des femmes risquent d’être de plus en plus attaqués, on se sent tous et toutes impuissantes. Une façon pour moi de canaliser ce sentiment d’impuissance c’est de passer à l’action.»
Dans le libellé de la pétition, les auteurs stipulent que 40% des grossesses sont non-planifiées au Canada, «ce qui représente près de 200 000 grossesses non-planifiées chaque année» et que ces grossesses non-planifiées entraînent «des coûts importants pour les finances publiques» et des conséquences pour le système de santé «comme l’encombrement des services».
Les auteurs de la pétition affirment également, entre autres, que l’utilisation d’un moyen de contraception de façon constante et adéquate «est le meilleur moyen de prévenir les grossesses non-planifiées» et que le coût des moyens de contraception «est la principale barrière à l’accès à la contraception au Québec».
Finalement, il est soulevé dans la pétition que les personnes pouvant tomber enceintes sont souvent «les seules à assumer les coûts des moyens de contraception tout en subissant les conséquences d’une grossesse non-planifiée».
Les signataires demandent donc au gouvernement du Québec «d’instaurer un programme d’accès gratuit à toutes les méthodes de contraception disponibles au Québec, et ce, sans exception».
Donald Trump fait partie des élus(es) qui appuient la décision de la Cour suprême de mettre fin au droit fédéral des femmes à interrompre leur grossesse. Suite à cette décision, la réglementation de l'avortement a été renvoyée aux gouvernements des États.
Bien que M. Trump a affirmé que l'annulation de l'arrêt Roe v. Wade était «suffisante au fédéral», il n'a pas dit explicitement qu'il mettrait son véto à des restrictions nationales de l'avortement si elles arrivaient sur son bureau.
Pendant la campagne électorale américaine, la vice-présidente Kamala Harris a d'ailleurs profité du deuxième anniversaire de la décision de la Cour suprême qui a annulé Roe v. Wade, en juin, pour affirmer que Donald Trump est «coupable» d'avoir réduit les libertés des femmes et déclenché une crise des soins de santé à l'échelle nationale.
Par ailleurs, plusieurs défenseurs du droit à l'avortement craignent qu'une fois officiellement en poste, l'administration de Donald Trump s'en prenne aux mesures entourant l'utilisation de la pilule abortive.
Avec des informations de l'Associated Press.