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Une pétition contre le dégriffage, la coupe des oreilles, l'amarrage de la queue et la dévocalisation des animaux de compagnie a réussi à amasser près de 22 000 signatures.
Une pétition contre le dégriffage, la coupe des oreilles, l'amarrage de la queue et la dévocalisation des animaux de compagnie a réussi à amasser près de 22 000 signatures.
Au moment de la déposer en Chambre mercredi, la députée libérale de Notre-Dame-de-Grâce, Kathleen Weil, a annoncé que la pétition avait été signée par 21 652 personnes, ce qui est considérable.
La pétition demande au gouvernement du Québec d’interdire la pratique de toutes les chirurgies non préventives et non thérapeutiques chez les animaux de compagnie d’ici juin.
Elle évoque notamment le fait que le dégriffage est une chirurgie invasive non thérapeutique qui implique l’amputation des os et des tendons d’un animal.
Cette opération a un impact néfaste sur le bien-être physiologique et psychologique de l’animal, plaident les pétitionnaires.
« La procédure a des conséquences négatives telles qu’une vie douloureuse, ainsi que l’incapacité pour l’animal d’exprimer ses comportements normaux », peut-on lire dans la pétition.
Pareillement, la coupe des oreilles est une procédure esthétique qui n’apporte aucun avantage à l’animal, et qui, comme l’amarrage de la queue, peut l’empêcher d’exprimer son comportement normal, plaide-t-on.
La pétition aborde également la dévocalisation, ou la mutilation des cordes vocales, qui est pratiquée « par commodité, empêchant l’animal d’exprimer ses impératifs biologiques et psychologiques ».
Elle déclare qu’il existe une « multitude de preuves scientifiques qui démontrent que ces procédures (…) sont nuisibles, douloureuses et inutiles pour les animaux ».
Le texte souligne également que plusieurs associations, comme l’Association canadienne des médecins vétérinaires et celle du Québec, ont énoncé des positions s’opposant à ces chirurgies.
En entrevue mercredi, Mme Weil a déclaré que la pétition allait dans le sens de ses valeurs. Se disant très sensible aux enjeux de bien-être animal, elle a dit espérer une réponse rapide du gouvernement.
« Il y a un consensus, a-t-elle affirmé, pour que la Loi (sur le bien-être et la sécurité de l’animal) soit au goût du jour. (…) On est l’une des dernières provinces, avec l’Ontario, à légiférer là-dessus. Je n’aime pas ça. »
Après son dépôt à l’Assemblée nationale, une pétition peut être étudiée en commission parlementaire. Le gouvernement doit, de son côté, répondre à toutes les pétitions qui sont présentées à l’Assemblée.
Le bureau du ministre de l’Agriculture, André Lamontagne, n’avait pas encore répondu à une demande d’informations de La Presse canadienne au moment de mettre sous presse.