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Le syndicat dénonce l'entêtement du ministre de l'Éducation à ouvrir la voie aux projets d'enseignement à distance «alors qu'il sait que cette méthode d'enseignement nuit à la relation enseingant-élève».
La Fédération du personnel de l’enseignement privé (FPEP-CSQ) désapprouve vivement l’élargissement de l’enseignement en ligne (EEL), prévu dans le projet de loi 23, déposé jeudi par le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville.
Le syndicat dénonce l'entêtement du ministre de l'Éducation à ouvrir la voie aux projets d'enseignement à distance «alors qu'il sait que cette méthode d'enseignement nuit à la relation enseignant-élève».
« Le ministre a entre ses mains une étude, réalisée par Simon Collin, professeur à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), qui démontre noir sur blanc que l’enseignement à distance dégrade la relation pédagogique entre les élèves et le personnel enseignant», indique dans un communiqué le président de la FPEP-CSQ, Stéphane Lapointe.
Le projet de loi 23 permettrait au ministre de l'Éducation d'accorder, sur demande motivée, une autorisation pour un élève ou un groupe d’élèves de recevoir des services éducatifs à distance.
Le président de la FPEP-CSQ rappelle que depuis trois ans, le personnel enseignant du réseau privé lui demande de baliser et de limiter l'enseignement à distance. Cette demande a notamment été réitérée dans les médias en décembre 2022.
La vice-présidente de la FPEP-CSQ, Marie-Josée Dallaire, estime que la réussite éducative des élèves est au coeur de ce débat.
«Il n’y a pas d’équivalent, sur le plan pédagogique, à une présence physique, en classe. Le personnel veut enseigner dans les meilleures conditions pour la réussite des élèves et non pas faire de l’occupationnel ou jouer les bouche-trous», affirme-t-elle.
La FPEP-CSQ soutient que «93 % du personnel enseignant affirme que la relation pédagogique entre une personne enseignante et ses élèves sera toujours de meilleure qualité en présentiel qu’en ligne, et ce, peu importe le type d’enseignement en ligne utilisée.»
À voir également : Ce que pourrait changer la refonte en éducation de Drainville
Au début du mois de décembre 2022, la Vérificatrice générale du Québec avait également un dur bilan de l’enseignement à distance pendant la pandémie dans le deuxième tome de son rapport annuel.
Il était notamment question de matériel inexistant, de soutien technologique insuffisant et de retard dans les apprentissages.
Le rapport de VGQ indiquait alors que le ministère de l’Éducation du Québec (MEQ) et les Centres de services scolaires (CSS) «manquaient d’outils pour affronter le changement majeur qu’a occasionné la crise sanitaire sur le réseau scolaire québécois».