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Une enquête sur les soins de fin de vie d'Andrée Simard, veuve de l'ancien premier ministre du Québec Robert Bourassa, a révélé des enjeux de mauvaise communication et d'organisation à l'Hôpital St-Mary.
Une enquête sur les soins de fin de vie d'Andrée Simard, veuve de l'ancien premier ministre du Québec Robert Bourassa, a révélé des enjeux de mauvaise communication et d'organisation à l'Hôpital St-Mary, mais aucune trace de «défaillances éthiques» de la part du personnel.
Ce texte est la traduction d'un article de CTV News.
En janvier 2023, Michelle Bourassa a publié une déclaration affirmant que l'équipe médicale chargée des soins de sa mère avait refusé de lui administrer un soulagement adéquat pour la douleur, lui causant une profonde détresse dans les jours précédant son décès.
Le personnel hospitalier aurait informé la famille que la sédation n'était pratiquée qu'en soins palliatifs et que Simard ne pouvait pas y être transférée car elle avait la COVID-19.
La famille a déclaré que ce n'est qu'après qu'un médecin traitant a découvert qui était Mme Simard que ses niveaux de sédation ont été considérablement augmentés.
Les accusations ont entraîné une enquête menée par le Collège des médecins (CMQ), l'organisme qui surveille l'exercice médical au Québec.
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Le CMQ a conclu que plusieurs facteurs ont contribué à une «situation difficile» pour Mme Simard et sa famille.
«Le changement du médecin traitant, le manque de clarté concernant le mandataire substitut, le désalignement des attentes de la famille (soins de confort versus sédation palliative), la communication effective mais insuffisante avec la famille pendant les soins du week-end, un personnel mal équipé pour répondre aux attentes de la famille et aux besoins de Mme Simard, tous ces éléments ont contribué à rendre la situation difficile», indique le rapport, qui a été étudié par CTV News.
Néanmoins, le CMQ n'a pas trouvé de preuve de faute médicale.
«Dans ce cas, l'enquête menée au Centre hospitalier St-Mary n'a révélé aucune défaillance éthique de la part de l'équipe médicale, mais plutôt plusieurs facteurs contributifs, notamment des problèmes de communication entre la famille et les équipes de soins, ainsi que dans l'organisation des soins et des services.»
Le rapport met en évidence la nécessité d'une «compétence et d'une adéquation» dans les soins de fin de vie lorsqu'ils sont dispensés en dehors de l'unité de soins palliatifs, a déclaré le CMQ.
L'organisation a formulé plusieurs recommandations à l'hôpital, notamment une formation supplémentaire du personnel, une révision des opérations à l'étage où Mme Simard est finalement décédée, l'ajout d'une «infirmière pivot» pour mieux coordonner les soins individuels et la mise à jour des documents cliniques.
Le CIUSSS de l'Ouest-de-l'Île-de-Montréal, qui supervise l'Hôpital St-Mary, n'a pas répondu à une demande de commentaire.
Andrée Simard est décédée en novembre 2022.
En janvier, après que les allégations sur ses derniers jours ont été révélées, le ministre de la Santé du Québec, Christian Dubé, a appelé la famille de Robert Bourassa pour présenter ses excuses pour les souffrances qu'elle a subies.