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Une citoyenne de Magog de 72 ans a eu gain de cause après qu'un policier ait manqué de respect et de politesse à son égard en mars 2020.
Une citoyenne de Magog de 72 ans a eu gain de cause après qu'un policier ait manqué de respect et de politesse à son égard en mars 2020.
Le Comité de déontologie policière a reconnu, le 31 août dernier, que le sergent Philippe Savage de la Régie de police de Memphrémagog (RPM) a commis un acte dérogatoire au Code de déontologie des policiers du Québec.
La plaignante et l'agent ont tous deux fait entendre leurs versions, et c'est celle de la résidente qui a convaincu le jury.
Dans les premiers jours de confinement en 2020, la dame a décidé de sortir en voiture pour aller prendre en photo des terres inondées près de chez elle à Magog.
Elle a immobilisé son véhicule dans l'accotement du chemin Couture, une route de campagne où la limite de vitesse est de 70 km/h. Alors qu'elle captait des images des dégâts, la résidente a été abordée par le sergent Savage.
Il lui aurait alors demandé, d'un ton directif, ce qu'elle faisait là. «À sa réponse qu’elle prendune photo de l’inondation, il l’intime de partir sur le même ton», peut-on lire dans la décision du Comité. Selon la version des faits de la dame, le policier lui aurait dit de «débarrasser», ce qu'a nié l'agent, questionné à ce sujet par le Comité.
La citoyenne lui aurait alors fait remarquer qu'il pourrait lui parler plus poliment.
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Cette réplique a donc poussé le policier à faire demi-tour et de se stationner derrière la dame. Il a rédigé un constat d'infraction pour s'être immoblisée dans un chemin où la limite de vitesse est de 70 km/h.
Dans la décision du Comité, il est indiqué que le sergent Savage a noté, dans son rapport d'infraction, que la dame était «insouciante». Il a également écrit que «devant son niaisage», il lui a émis un constat. À noter que ces rapports sont communiqués aux citoyens visés par l'infraction.
Après lui avoir remis le constat, le policier est retourné dans sa voiture de patrouille. Selon la dame, il aurait activité ses sirènes pour la pousser à quitter les lieux plus rapidement.
Ainsi, le ton, les commentaires et le manque de respect du policier auront finalement poussé la résidente à porter plainte.
«Le témoignage du sergent Savage n’a pas convaincu le Comité, pour qui il apparaît plus probable qu’improbable qu’il ait tenu les propos que lui reproche la dame.»
Pour ces raisons, le Comité a décidé que le sergent Philippe Savage de la RPM a dérogé à l’article 5 du Code de déontologie des policiers du Québec. Cet article stipule qu'il ne s'est pas comporté de manière à préserver la confiance et la considération que requiert sa fonction.
Reste à déterminer la sanction appliquée au policier. «Dans la détermination d'une sanction, le Comité considère la gravité de la conduite jugée dérogatoire, en tenant compte de toutes les circonstances, ainsi que du contenu du dossier de déontologie du policier ou autre agent de la paix», lit-on sur le site Web de Comité.
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