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«30 km/h est la vitesse adéquate pour une cohabitation sécuritaire.»
Un groupe de pression pour les piétons demande au Québec d'abaisser les limites de vitesse dans les rues municipales à un maximum de 30 kilomètres à l'heure dans toute la province.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
«Trente kilomètres à l'heure est la vitesse adéquate pour une cohabitation sécuritaire. C'est ce que l'Organisation mondiale de la santé dit que nous devons faire pour sauver des vies», a affirmé Sandrine Cabana-Degani, directrice générale de Pietons Québec.
Voyez le reportage de Milik Bélanger-Sévigny dans la vidéo tout en haut de cet article.
Cette recommandation intervient le jour où une femme de 49 ans a été heurtée par une voiture dans le quartier de Rosemont, subissant une fracture du bras. La limite de vitesse sur la rue où elle a été frappée est de 50 kilomètres à l'heure.
«Nous recevons des rapports de personnes qui ont peur», a mentionné Jason Savard, porte-parole de l'Association des piétons et cyclistes de NDG, un autre groupe de sécurité pour les piétons qui appuie la proposition de Pietons Québec.
«Nous savons tous qu'au-delà de 30 kilomètres à l'heure, il peut y avoir des blessures plus graves pour les piétons, etc.»
Selon Piétons Québec, les piétons ont presque quatre fois plus de chances de survivre à une collision à 30 kilomètres à l'heure qu'à une collision à 50 kilomètres à l'heure.
«Il s'agit de véhicules lourds de 1,5 tonne qui entrent en collision avec un corps. Oui, il y aura des dégâts et plus on va vite, plus ils seront proportionnels, voire exponentiels. Il est donc important de réduire les limites de vitesse», a déclaré M. Savard.
Alors que les groupes de piétons affirment que l'uniformisation des limites de vitesse serait plus facile à respecter pour les conducteurs, André Durocher, de CAA-Québec, qualifie cette suggestion d'«irréalisable».
«L'impact sur la circulation, il suffit de penser que le matin, lorsque tout le monde quitte sa maison, ils ne sont pas dans des zones scolaires, mais ils quittent pour aller au travail, ils ralentissent à cette vitesse, cela n'a pas un effet de recul ? Et en fait, on craint que cela ne crée aussi plus de pollution», a-t-il souligné.
CAA-Québec a indiqué qu'une approche unique ne devrait pas être appliquée, et doute qu'il y ait un consensus à travers le Québec pour un maximum de 30 kilomètres à l'heure.
M. Savard a ajouté qu'il s'agissait d'une question de sécurité.
«Nous avons vu beaucoup d'accidents évités de justesse, nous avons vu des blessés, nous avons vu des rapports, et donc ce n'est pas une bonne vision ou un bon sentiment de la façon dont les choses se passent dans la ville», a-t-il dit.