Début du contenu principal.
L'infirmière a subi une morsure «importante» au bras droit et une morsure au dos, a précisé la juge.
Un couple de la région d’Halifax a été condamné à payer près de 61 000 $ de dommages et intérêts et 4000 $ de frais de justice après que leur chien a attaqué et blessé une infirmière à domicile à leur résidence en 2016.
Dans une décision écrite datée du 19 septembre, la juge Christa Brothers, de la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse, a statué que Harvey Hayden et Susan Forrest avaient fait preuve de négligence en ne maîtrisant pas leur chien alors qu’ils savaient que l’infirmière serait dans leur maison de Spryfield, en Nouvelle-Écosse.
Lynn Patterson a été attaquée par le valley bulldog du couple lors d’une visite à leur domicile en mai 2016, alors qu’elle travaillait comme infirmière auxiliaire autorisée pour les Infirmières de l’Ordre de Victoria. Mme Patterson a subi une morsure «importante» au bras droit et une morsure au dos, a précisé la juge.
«Je suis convaincue que l’attaque lui a également causé des douleurs continues au cou et au dos ainsi que des crises d’anxiété et de panique continues», a écrit la juge Brothers, citant les rapports médicaux et psychologiques déposés au tribunal.
La juge a indiqué que Mme Patterson, qui vit maintenant à Bruno, en Saskatchewan, devait s’occuper de Mme Forrest et s’était déjà rendue à la maison auparavant et savait que le couple avait un chien. La juge a rappelé que l’infirmière avait appelé à l’avance pour informer la patiente de sa venue et s’assurer que le chien était attaché ou mis à l’écart pendant sa visite.
Après avoir pris soin de Mme Forrest, l’infirmière a été attaquée sur un palier, près de la porte, alors qu’elle s’apprêtait à partir. L’infirmière a crié en attrapant un porte-manteau et en frappant le chien avec.
«À ce moment-là, le chien tenait l’arrière de son bras droit et son coude», a détaillé le jugement. «Le propriétaire (Hayden) a réussi à éloigner le chien des mains de Mme Patterson.»
L’infirmière a titubé jusqu’à sa voiture et l’homme qui possédait le chien lui a crié de revenir à l’intérieur de la maison pour qu’il puisse lui bander le bras. Puis il a dit: «N’appelez pas le 911, ils vont euthanasier mon chien.»
Les défendeurs ont fait valoir qu'il n'était pas crédible que Mme Patterson prétende avoir soulevé le porte-manteau pour frapper le chien, car le couple a déclaré que le porte-manteau était «beaucoup trop lourd pour être utilisé de cette manière».
Mais la juge a assuré qu'elle acceptait que la plaignante ait utilisé le porte-manteau pour se défendre. «Les descriptions des défendeurs du porte-manteau ont changé au fil du temps, a dit la juge. Ils ont décrit le porte-manteau comme pesant à la fois 45 kilos et 20 à 35 kilos».
Le jugement indique que le couple n'a comparu devant le tribunal qu'en avril de cette année, malgré l'envoi d'une lettre recommandée en 2017 les informant de l'action en justice.
La juge Brothers a rejeté les arguments du couple selon lesquels ils n'étaient pas au courant du procès intenté contre eux, affirmant qu'il y avait eu des tentatives répétées pour les faire réagir.
«Les défendeurs ont eu des occasions continues de défendre cette réclamation, a affirmé la juge. Ils ont ignoré toutes les opportunités de défendre la réclamation jusqu'à cette requête d'évaluation des dommages».
La juge a noté dans sa décision que le couple a informé le tribunal qu’il n’avait pas l’argent nécessaire pour payer à l’infirmière le montant qui lui avait été accordé.