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«Les infirmières, c’est des personnes dévouées qui donnent leur 120% tous les jours et qui sacrifient leur vie familiale, mais on est à la limite de ce qu’elles peuvent donner».
Le chaos régnerait à l’Hôpital Anna-Laberge de Châteauguay. Une infirmière a dénoncé la situation sur les réseaux sociaux.
Au moment d’écrire ces lignes, le taux d’occupation aux urgences du centre hospitalier se situe à 194%, selon l'IndexSante.ca. Hier, ce nombre dépassait 210%, forçant la «rétention des ambulances».
Aucune civière n'était disponible pour accueillir de nouveaux patients aux urgences. Les ambulances devaient attendre dans le garage de l’hôpital.
«Oui le système de santé est désuet, les médecins de famille se font rares et les cliniques sans rendez-vous avec de la place existent seulement dans les contes de fées», a écrit l’infirmière Cathy Larocque sur Facebook, épuisée.
La direction de l’hôpital affirme que le nombre d’ambulances a été 14 % plus élevé que d’habitude ces derniers jours et qu’elle a ouvert 15 lits supplémentaires pour désengorger l’urgence. Des ambulances ont été redirigées vers d’autres centres hospitaliers de la région dans le but de résorber la congestion.
Le Syndicat des professionnelles en soins de Montérégie-Ouest (FIQ) s’inquiète de la situation.
«Un des problèmes est qu’il manque de lits pour accueillir les patients en dehors de l’urgence, ce qui fait que ça déborde à l’urgence vu que c’est des patients qui sont là depuis 24 à 48 heures et normalement ils devraient être mis dans des unités de soins plus appropriés», a rapporté le porte-parole du FIQ, Maxime Laforce-Steben.
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Le syndicat recevrait ce genre de témoignage de la part du personnel soignant depuis longtemps.
«C’est un appel à l’aide qu’on entend depuis longtemps chez nos membres. Là, il y a une situation qui s’empire, estime Me Laforce-Steben. […] Il y a un manque de personnel, beaucoup de temps supplémentaire obligatoire. Les infirmières, c’est des personnes dévouées qui donnent leur 120% tous les jours et qui sacrifient leur vie familiale, mais on est à la limite de ce qu’elles peuvent donner».
Le syndicat et Mme Larocque recommandent à la population d’éviter de se rendre à l’urgence de l’Hôpital Anna-Laberge dans la mesure du possible.
Avec les informations de Marie-Pier Boucher, Noovo Info.