Une frappe américaine aurait fait au moins un mort au Yémen, selon les Houtis

L'étendue exacte des dégâts et des pertes n'était pas immédiatement connue. Ces attaques faisaient suite à une nuit de frappes aériennes qui a commencé tôt vendredi — particulièrement intenses par rapport aux autres jours de la campagne lancée le 15 mars.

Les frappes autour de Sanaa, capitale du Yémen tenue par les Houthis depuis 2014, ont également fait quatre blessés, ont indiqué les rebelles. Leur chaîne d'information par satellite al-Masirah a diffusé des images de vitres brisées répandues dans des maisons après l'explosion des bombes. La chaîne n'a pas montré les cibles des attaques, suggérant que les sites avaient une fonction militaire ou de renseignement.

Une analyse de l'Associated Press a révélé que la nouvelle opération américaine contre les Houthis sous la présidence de Donald Trump semble plus vaste que celles menées sous l'ancien président Joe Biden, les États-Unis passant du ciblage exclusif des sites de lancement à des tirs sur des militaires de haut rang et au largage de bombes dans les villes.

La nouvelle vague de frappes aériennes, qui, selon les Houthis, aurait tué au moins 59 personnes, a débuté après que les rebelles ont menacé de cibler à nouveau des navires «israéliens» à la suite du blocage par Israël de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza. Par le passé, les rebelles avaient défini de manière vague ce qu'était un navire israélien, d'autres navires pourraient donc être visés.

Les Houthis ont ciblés plus de 100 navires marchands avec des missiles et des drones, menant au naufrage de deux navires et à la mort de quatre marins entre novembre 2023 et janvier de cette année. Ils ont également lancé des attaques contre des navires de guerre américains, bien qu'aucun n'ait été touché jusqu'à présent.

Ces attaques ont augmenté considérablement l'attention portée aux Houthis — confrontés à des difficultés économiques et à une répression visant toute dissidence et tout travailleur humanitaire sur leur territoire — dans un contexte de guerre au Yémen qui dure depuis dix ans et qui déchire le pays le plus pauvre du monde arabe.