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Environ 49 % des Canadiens croient toujours qu’une fin diplomatique à la guerre est possible, mais 64 % ont répondu que le conflit entre l’Ukraine et la Russie sera prolongé et durera de nombreuses années.
Un nouveau sondage suggère que près des trois quarts des Canadiens croient que les alliés de l’OTAN devraient se préparer à une intervention militaire alors que l’agression russe s’intensifie en Ukraine, même si la moitié d’entre eux espèrent une résolution diplomatique.
Le sondage mené en ligne auprès de 1515 Canadiens et 1002 Américains a été effectué par la firme Léger entre vendredi et dimanche.
Il est impossible d’attribuer une marge d’erreur à l’enquête, car les sondages en ligne ne sont pas considérés comme des échantillons véritablement aléatoires.
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L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) a manifesté sa solidarité avec l’Ukraine sous la forme de fournitures, d’armes et de sanctions depuis les premiers jours de l’invasion de la Russie sur son territoire, mais n’a pas déployé de troupes pour le combat.
« C’est la première fois que les gens disent : “Donnez une chance à la diplomatie et aux sanctions, mais préparez-vous à ce que cela devienne potentiellement une implication militaire” », a commenté le vice-président exécutif de Léger, Christian Bourque.
Environ 49 % des Canadiens croient toujours qu’une fin diplomatique à la guerre est possible, mais 64 % ont répondu que le conflit entre l’Ukraine et la Russie sera prolongé et durera de nombreuses années.
Environ, les deux tiers des Canadiens ont déclaré que les gouvernements devraient imposer des sanctions plus sévères contre la Russie, même si cela signifie une hausse des prix de l’essence pour les pays occidentaux.
Plus de 60 % des personnes interrogées ont convenu que les sanctions nuisaient principalement au peuple russe et non directement à leur président, Vladimir Poutine. Seulement 35 % pensent que les sanctions économiques convaincront réellement le dirigeant russe de reculer.
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Les Canadiens semblent comprendre que les enjeux sont élevés et ils croient de plus en plus que le conflit pourrait dégénérer en une guerre mondiale, selon le sondage. Environ les deux tiers déclarent croire que la situation pourrait mener à une troisième guerre mondiale dans ce dernier coup de sonde, soit un pourcentage comparable lorsque des Canadiens ont été interrogés fin février, au début du conflit.
Près de la moitié des personnes interrogées, environ 47 %, disent qu’elles pensent que le président Poutine utilisera des armes nucléaires si le conflit ne se déroule pas comme il le souhaite.
«Le facteur de peur est élevé», a soutenu M. Bourque.
En vertu de l’article cinq du Traité de l’Atlantique Nord, une attaque contre un pays de l’OTAN est considérée comme une attaque contre tous les pays de l’OTAN, et ils doivent tous contribuer à rétablir la sécurité.
Selon le sondage, environ un tiers des Canadiens croient que l’Ukraine devrait être autorisée à rejoindre l’OTAN — une décision qui pourrait entraîner les pays alliés dans un conflit direct avec la Russie.
L’Ukraine, actuellement considérée comme un partenaire de l’OTAN, a demandé à plusieurs reprises d’adhérer au traité et a même inscrit cet objectif dans la constitution du pays en 2019.
Quant à savoir qui gagnera le conflit, 41 % des répondants admettent qu’ils ne savent pas, et les 59 % restants sont partagés. La Russie gagnera la guerre, selon 27 % de ceux qui ont répondu, tandis que 33 % pensent que l’Ukraine réussira à chasser les Russes.