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La police d'Ottawa s'attend à ce que d'autres manifestations aient lieu dans le futur.
Le président de la Commission de services policiers d'Ottawa a déclaré que la manifestation «Rolling Thunder» tenue ce week-end dans la capitale avait coûté entre 2,5 et 3 millions $ à la police.
La manifestation «Rolling Thunder» de la fin de semaine dernière dans la capitale fédérale a coûté entre 2,5 et 3 millions $ en services policiers, a déclaré lundi le président de la Commission de services policiers d'Ottawa.
Eli El-Chantiry a déclaré que la police s'attend maintenant à ce que davantage de manifestations de ce genre aient lieu dans la capitale et il estime qu'une solution durable doit être trouvée.
Les manifestants, plusieurs à moto, étaient arrivés à Ottawa vendredi après-midi dans le cadre du rassemblement «Rolling Thunder», organisé par «Freedom Fighters Canada», un groupe qui dénonce les mesures sanitaires obligatoires.
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M. El-Chantiry a déclaré que les policiers, dont certains venus en renfort de l'extérieur de la capitale, étaient préparés à toute éventualité et disposaient de renseignements sur les motocyclistes et leurs plans.
Mais on en savait moins sur les intentions d'autres manifestants qui ne faisaient pas partie du noyau central, et qui sont arrivés dans des camionnettes, des poids lourds, des voitures et des autocaravanes, a admis en entrevue lundi le président de la Commission de services policiers.
«Ce groupe, on ne sait pas qui ils sont», a admis M. El-Chantiry en entrevue à La Presse Canadienne.
La manifestation, relativement pacifique, aurait pu s'envenimer si les policiers n'avaient pas été aussi bien préparés, a estimé M. El-Chantiry. «Ça aurait pu aller facilement dans l'autre sens. Beaucoup de gens se sont vu refuser l'entrée au centre-ville avec leur véhicule.»
La police d'Ottawa avait appelé en renfort plus de 800 policiers de la Gendarmerie royale du Canada et d'autres corps policiers, notamment pour bloquer les voies d'accès des autoroutes vers le centre-ville, dans le but évident d'empêcher une occupation ou un siège à Ottawa, comme en février.
Le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a remercié les policiers, incluant ceux de la GRC, «pour leur réaction ferme et efficace aux événements survenus à Ottawa au cours du week-end».
M. El-Chantiry a déclaré que la police disposait également d'équipes d'intervention rapide. Des policiers munis de boucliers antiémeute ont été déployés dès vendredi soir au centre-ville.
Le chef par intérim du Service de police d'Ottawa, Steve Bell, n'était pas disponible pour une entrevue lundi, mais avait transmis les informations essentielles à M. El-Chantiry.
Au cours de la fin de semaine, 10 personnes ont été arrêtées, dont sept qui avaient participé aux manifestations précédentes du «convoi de la liberté» et qui enfreignaient ainsi les conditions de remise en liberté leur interdisant de se trouver à Ottawa, a déclaré M. El-Chantiry.
La police d'Ottawa a déclaré dans un communiqué que les arrestations concernaient différentes infractions au Code criminel, notamment pour non-respect des conditions de libération, voies de fait contre un policier et méfait. Le communiqué ajoute que toutes les restrictions de circulation à Ottawa ont été levées, y compris la fermeture de rues dans le centre-ville.
Selon M. El-Chantiry, la police d'Ottawa a tiré les leçons des manifestations de février, lorsque des foules de manifestants opposés aux mesures sanitaires, et au gouvernement fédéral, ont paralysé des rues d'Ottawa pendant des semaines.
Mais les manifestations évoluent et prennent des formes différentes, c'est pourquoi la police d'Ottawa doit être prête, a-t-il déclaré. «Cela pourrait arriver à tout moment, nous devons donc nous préparer et avoir les ressources nécessaires.»
Le gouvernement fédéral a accepté de payer la facture de 35 millions $ pour le maintien de l'ordre lors de la manifestation de trois semaines du «convoi de la liberté» en février.
L'occupation avait aussi incité le gouvernement de Justin Trudeau à invoquer, pour la première fois, la Loi sur les mesures d'urgence. Le siège a pris fin après que des centaines de policiers sont intervenus pour disperser la foule, procédant à des dizaines d'arrestations.
Le président de la Commission de services policiers d'Ottawa a déclaré qu'un plan – y compris financier – était nécessaire pour faire face aux futures manifestations, qui ne semblent pas vouloir s'essouffler.
«Nous devons trouver un moyen durable de le faire, a-t-il déclaré. Je travaillerai avec les gouvernements fédéral et provincial pour trouver une solution durable pour l'avenir.»
Il est important que les habitants du centre-ville d'Ottawa puissent profiter de leur ville sans interruption constante, a déclaré M. El-Chantiry. «Je veux que la communauté qui y vit maintenant profite de son été et de son chez-soi.»
Le ministre Mendicino a renchéri en disant que «les résidents d'Ottawa, et évidemment tous les Canadiens, ont le droit de vivre leur quotidien en paix et en sécurité. Nous sommes reconnaissants que cela ait été le cas le week-end dernier».