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L'étude propose des solutions adaptées pour soutenir et accélérer le développement du centre-ville de Montréal.
La Société de développement commercial (SDC) du centre-ville de Montréal a commandé une étude des meilleures pratiques réalisées ailleurs dans le monde pour raviver le centre-ville.
Cette étude, réalisée par la firme IdéesFX, propose des solutions adaptées pour soutenir et accélérer le développement du centre-ville de Montréal. Elle s’inscrit dans l’initiative de l’Alliance pour le centre-ville, qui a été créée par la SDC afin de prioriser certaines actions dans le but d’assurer la vitalité du centre-ville à la suite de la pandémie.
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La firme IdéesFX propose de favoriser une arrivée fluide avec le moins de désagréments possible pour les voitures. Selon eux, «l’objectif n’est pas d’augmenter le nombre de véhicules sur le territoire, mais de mieux gérer la circulation existante en l’optimisant et en facilitant la lisibilité des solutions existantes».
La SDC du centre-ville propose donc de s’inspirer de l’Europe avec un système de «jalonnement dynamique». Ainsi, les automobilistes pourraient voir en temps réel, sur des panneaux situés un peu partout au centre-ville, le nombre de places de stationnement disponible des différents endroits clés.
Ce système existe déjà dans le Vieux-Port de Montréal, mais l’idée serait de l’améliorer et de l'étendre jusqu’au centre-ville. Ceci permettrait d’améliorer l’accessibilité des places de stationnement et de clarifier aux automobilistes où ils peuvent aller se garer.
L’étude propose également des solutions pour mieux gérer la très grande présence de cônes orange au centre-ville, en commençant par une meilleure gestion de la propreté générale des sites et de la poussière occasionnée par ceux-ci. L’étude met aussi l’accent sur le fait que les citoyens devraient comprendre facilement la nature du chantier. Donc, la clarté et la lisibilité des panneaux restent à améliorer. Puis, un autre des aspects considérables serait celui des normes de signalisation imposées par le ministère des Transports du Québec, qui pourraient être mieux adaptées aux réalités du centre-ville.
Ce qui est important de retenir de cette étude, selon la SDC du centre-ville, c’est le besoin de reconnaître l’importance stratégique du centre-ville et d’appuyer fermement son développement. Une solution apportée par le rapport serait de reconnaître le centre-ville au sens de la loi. L’étude mentionne qu’en 2017, «l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi 121 intitulé Loi augmentant l’autonomie et les pouvoirs de la Ville de Montréal, métropole du Québec», mais le centre-ville n’y est pas mentionné. Donc, l’inclusion du centre-ville dans la loi pourrait augmenter les chances d’obtenir des subventions du gouvernement et ainsi améliorer son développement à long terme.
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Ces pistes de solutions s'adressent à la fois aux décideurs publics qu'aux propriétaires d'immeubles commerciaux et aux organismes de développement commercial ou touristique.
Le directeur général de Montréal centre-ville, Glenn Castanheira, le décrit comme un index des bonnes pratiques des grandes villes du monde. On y retrouve notamment des initiatives en matière de gestion des places de stationnement à l'aide d'outils technologiques ainsi qu'en matière de règlementation sur l'entretien des bâtiments.
Pour ce qui est de la prochaine étape, il reste aux membres de l'Alliance à déterminer comment ces solutions peuvent être appliquées. Comme le territoire du centre-ville couvre plusieurs arrondissements et implique à la fois des instances publiques et privées, il faudra identifier des meneurs de projets.
Par ailleurs, l'Alliance née dans l'urgence de réagir aux conséquences de la pandémie semble destinée à perdurer. La mobilisation, pour la toute première fois, de tous les acteurs privés, publics, institutionnels, culturels, communautaires s'est avérée bénéfique et on ne souhaite pas revenir en arrière.
Le regroupement pourrait prendre une autre forme et adopter une autre dénomination, mais l'essentiel demeure que l'écosystème du centre-ville veut maintenir un canal de communication afin de soutenir l'élan post-pandémie qui anime la relance actuelle du cœur de la métropole.
Ce n’est pas la première fois que la SDC tente d’apporter des solutions dans le but de relancer le cœur de la ville.
Cet été, le taux d’inoccupation des bureaux du centre-ville demeurait très élevé avec près de 40 millions de pieds carrés qui étaient toujours inoccupés, ce qui équivaut a environ 18 % des espaces de travail dans le cœur de la métropole.
Toujours dans l’optique de raviver le centre-ville, la SDC a investi en juin dernier trois-millions de dollars pour l'illumination de quelques bâtiments. La ville a d'ailleurs comme plan est d'en éclairer des dizaines d’autres, et ce tout au long de l’année. Cette stratégie a comme objectif de faire de la région «une destination incontournable quatre saisons».
Avec les informations de la Presse canadienne