Début du contenu principal.
L'étau se resserre autour de la sélectionneuse de l'équipe canadienne de soccer.
L'étau se resserre autour de la sélectionneuse de l'équipe canadienne de soccer Bev Priestman dans la foulée du scandale d'espionnage qui la secoue depuis le début des Jeux olympiques de Paris.
Mercredi, dans sa décision de rejeter la contestation du Canada concernant une déduction de six points imposée par la FIFA, le Tribunal arbitral du sport a détaillé dans un document publié sur le site Internet de la FIFA les sanctions prises à l'encontre des entraîneurs canadiens et expliqué comment l'entraîneur adjoint Joseph Lombardi a été arrêté par la police française après avoir fait voler un drone au-dessus de l'entraînement de l'équipe néo-zélandaise le 22 juillet.
Après l'arrestation de Lombardi, la police a fouillé sa chambre d'hôtel et a trouvé des images qu'il avait également filmées lors de l'entraînement de l'équipe néo-zélandaise le 20 juillet. Lombardi a déclaré à la police et à la FIFA qu'il n'avait pas partagé les images qu'il avait filmées avec le personnel ou les joueuses d'Équipe Canada parce qu'elles étaient de mauvaise qualité.
Le document de la FIFA cite également un courriel envoyé par un analyste de performance de Canada Soccer à Priestman le 20 mars, dans lequel l'analyste récapitule ses réunions avec Priestman au cours de la semaine précédente.
«Comme nous l'avons vu hier, en ce qui concerne la conversation sur l'espionnage, je suis sorti de la réunion avec la certitude que vous aviez compris les raisons pour lesquelles je n'étais pas disposé à faire cela à l'avenir », a écrit l'analyste. « Moralement, ma propre réputation dans le domaine de l'analyse, l'impossibilité potentielle de remplir mon rôle un jour de match. Pour la suite, j'aurai une discussion avec Joey [Lombardi] et je contacterai l'ensemble de l'équipe technique pour voir comment nous pourrions éventuellement chercher d'autres solutions. Mais je voulais juste confirmer que vous ne me demanderez pas de jouer le rôle d'"espion" lors des prochains et futurs matchs.»
Le même jour, Priestman a envoyé un courriel à un consultant externe en ressources humaines qui travaille avec Canada Soccer.
«Je sollicite votre avis et vos commentaires concernant ce courriel officiel sur l'espionnage», écrit Priestman. «C'est quelque chose que l'analyste a toujours fait et je sais qu'il y a toute une opération du côté des hommes à ce sujet.»
Priestman a ajouté qu'un autre employé de Canada Soccer avait travaillé récemment avec son équipe «et qu'il était remarquable dans ce domaine».
Canada Soccer a transmis à la FIFA les courriels de l'analyste et de Priestman.
La fédération a également écrit dans le document de la FIFA qu'elle pense que le programme d'espionnage a commencé avec John Herdman, qui a entraîné l'équipe nationale féminine de 2011 à 2018 et l'équipe masculine de 2018 à 2023 et qui est maintenant entraîneur-chef du Toronto FC. Priestman a travaillé comme assistante technique et entraîneuse adjointe sous Herdman de 2013 à 2018.
Le 26 juillet, Herdman a déclaré aux journalistes qu'il était convaincu que ses équipes n'avaient jamais espionné leurs concurrents aux Jeux olympiques ou à la Coupe du monde. Herdman a déclaré qu'il coopérerait avec Canada Soccer au cours de son enquête.
Canada Soccer a aussi écopé d'une amende de plus de 300 000 $ et trois de ses entraîneurs – dont l'entraîneuse Priestman et Lombardi – ont été suspendus pour un an.
Cette décision du tribunal signifie que les représentantes de l'unifolié, qui sont toujours invaincues dans le tournoi, doivent absolument l'emporter plus tard aujourd'hui contre la Colombie afin d'accéder aux éliminatoires du tournoi olympique de soccer féminin.