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Les recherches de tombes anonymes dans le cimetière d'un ancien pensionnat fédéral pour Autochtones du nord de l'Ontario ont permis de découvrir 171 `sépultures plausibles', a déclaré mardi la communauté, alors que d'autres sites doivent encore faire l'objet de recherches.
La communauté de la première nation anichinabée de Wauzhushk Onigum indique qu'à l'exception de cinq pierres tombales, les autres «sépultures présumées» ne seraient pas marquées.
Des ministres fédéraux et provinciaux devaient rencontrer les représentants de la communauté mardi, notamment pour discuter des ressources nécessaires afin de poursuivre les recherches sur le site.
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Le chef Chris Skead a indiqué dans un communiqué mardi que les gouvernements fédéral et provincial avaient «continué d'exprimer leur engagement envers la réconciliation, la vérité et la guérison de nos communautés».
«Découvrir la vérité et faire preuve de prudence sur tout ce qui est touché par cet héritage génocidaire a un prix, et c'est un prix que nos partenaires du Traité doivent être prêts à payer: c'est là que réside la vraie réconciliation», a soutenu le chef Skead.
Selon les dossiers fournis par la Commission de vérité et réconciliation, au moins 36 enfants sont morts à ce pensionnat St. Mary's, près de Kenora, en Ontario, a déclaré la communauté anichinabée. Mais `sur la base de conversations avec des survivants et leurs témoignages, le nombre réel serait beaucoup plus élevé', soutient-on.
Entre 1897 et 1972, plus de 6000 enfants autochtones ont fréquenté ce pensionnat tenu par la congrégation catholique des Oblats de Marie-Immaculée.
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La communauté de Wauzhushk Onigum affirme que les «sépultures plausibles» ont été découvertes lors d'études menées par son équipe technique et archéologique à l'aide d'un radar pénétrant, et guidé par les témoignages de survivants.
Les recherches qui ont révélé les 171 «dépouilles présumées» avaient commencé en mai 2022. La communauté de Wauzhushk Onigum est maintenant à la recherche de ressources pour obtenir une plus grande certitude sur le nombre de «tombes plausibles» dans ce cimetière. Elle veut aussi mener des recherches sur plusieurs autres sites à proximité de l'ancien pensionnat.
Ces autres sites, qui ne sont pas couverts par la recherche actuelle et comprennent des terres désormais privées, ont été identifiés par des témoignages de survivants, une évaluation archéologique et des enquêtes dans les archives, a déclaré la communauté anichinabée de Wauzhushk Onigum.
Le ministre des Affaires autochtones de l'Ontario, Greg Rickford, a déclaré qu'il avait fait part de son soutien total au chef Skead en apprenant la découverte.
«Alors que nous continuons à découvrir la vérité sur notre passé collectif sur le chemin de la réconciliation, nous continuerons à soutenir ces enquêtes et la guérison des survivants, de leurs familles et des membres de la communauté qui souffrent de problèmes de santé mentale et de dépendances en raison de traumatismes intergénérationnels et des préjudices infligés par le système des pensionnats», a-t-il déclaré dans un communiqué.
Plus de 150 000 enfants autochtones ont été séparés de force de leur famille et de leur communauté et envoyés dans des pensionnats fédéraux administrés par l'Église à partir du 19e siècle, un élément central d'une politique soutenue par l'État canadien qui équivalait à un génocide culturel, selon la Commission de vérité et réconciliation.
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Une motion demandant au gouvernement fédéral de reconnaître les pensionnats comme un génocide a été adoptée à l'unanimité par la Chambre des communes en octobre.
La découverte en 2021 de possibles tombes non marquées près d'un ancien pensionnat de Kamloops, en Colombie-Britannique, a déclenché un certain nombre d'autres recherches.
La semaine dernière, la nation crie de Star Blanket, en Saskatchewan, a déclaré qu'un radar pénétrant avait détecté 2000 «zones d'intérêt» et qu'un os d'enfant avait été trouvé séparément sur le site de l'un des pensionnats les plus anciens du Canada, dans cette province.