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Une campagne du CISSS de la Montérégie-Centre retirée des réseaux sociaux
Elle incitait la population à éviter les urgences.
Une campagne de sensibilisation du CISSS de la Montérégie-Centre a été retirée des réseaux sociaux. Plusieurs commentaires de travailleurs de la Santé la qualifiaient d'infantilisante.
Les dessins, dans le même style que la série de livres pour enfant Monsieur Madame, demandaient à la population de ne pas se présenter aux urgences pour des problèmes mineurs.
M. Chatouille créé par Roger Hargreaves en 1997, Hachette Jeunesse
« Il y aura toujours de l’éducation à faire avec la population pour dire où aller chercher le bon service de santé ou social. Dans ce cas-ci, ça responsabilisait la population en leur disant que c’est de leur faute si les urgences débordent. Qu’elle ne va pas à la bonne place. Quelle éducation est-ce que l’on peut faire en dehors de tout ça et quels services est-ce que l’on peut mettre en place des services de prévention? » - Travailleuse de la Santé du CISSS de la Montérégie-Centre rencontrée anonymement pour éviter des représailles
Les urgences de la Montérégie étaient effectivement à éviter le jeudi 20 octobre. Les centres dépassaient de moitié leur capacité. L’Hôpital-Dieu de Sorel affichait un taux d’occupation de 218%. Il était suivi par le Centre hospitalier Anna-Laberge de Châteauguay et l’Hôpital du Suroît de Salaberry-de-Valleyfield à 175% et 172% respectivement.
La travailleuse rencontrée par Noovo Info explique que, lorsque les urgences débordent, c’est un effet cascade sur le reste du système.
« Les gens, qui sont parfois sur des listes d’attente depuis des mois, ont l’impression que c’est par l’urgence qu’ils peuvent avoir des services. C’est une surcharge de travail au niveau de la radiologie, dans les laboratoires et les prélèvements. Après ça, ça découle sur le reste. » - Travailleuse de la Santé du CISSS de la Montérégie-Centre
Dans les cas mineurs, il est recommandé d’utiliser le service téléphonique 811 d’Info Santé, de communiquer avec son pharmacien ou de son médecin de famille.