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Un projet de loi du Congrès américain vise à empêcher le financement d'une invasion du Canada

«La rhétorique imprudente du président Trump sur l'expansion territoriale montre clairement qu'on ne peut pas lui faire confiance.»

Le trésorier général du Rhode Island, Seth Magaziner, est photographié dans son bureau à Providence, R.I., le 7 février 2022.
Le trésorier général du Rhode Island, Seth Magaziner, est photographié dans son bureau à Providence, R.I., le 7 février 2022.
Charlie Buckley
Charlie Buckley / CTV News

Un nouveau projet de loi présenté à la Chambre des représentants des États-Unis interdirait le financement fédéral de toute «opération d'invasion ou de saisie du territoire» du Canada, du Panama ou du Groenland - à moins que le Congrès n'y consente d'abord. 

Présentée jeudi par le représentant du Rhode Island, Seth Magaziner, la loi «No Invading Allies Act» exigerait que le président américain Donald Trump demande une déclaration de guerre formelle, l'approbation du Congrès ou la preuve d'une «urgence nationale créée par une attaque ou une menace imminente d'attaque» pour autoriser une action militaire offensive contre les lieux mentionnés ci-dessus.

Ce texte est une traduction d'un contenu de CTV News

«Le Congrès a permis aux présidents de s'engager dans des hostilités temporaires pour une durée maximale de 60 jours sans l'approbation du Congrès », peut-on lire dans un communiqué publié jeudi par le bureau de M. Magaziner. «Cependant, la rhétorique imprudente du président Trump sur l'expansion territoriale montre clairement qu'on ne peut pas lui faire confiance avec des pouvoirs de guerre non contrôlés.»

51e État?

Le discours sur l'annexion a été l'une des caractéristiques du second mandat de Trump.

Depuis des mois, le président incite le Canada à devenir le 51e État américain, ce qui suscite la répulsion générale de ce côté-ci de la frontière. L'achat du territoire autonome du Groenland au Danemark est un refrain courant depuis son premier mandat, et les allusions à la saisie du canal de Panama ont incité le président panaméen Jose Raul Mulino à rejeter l'idée comme un affront à la dignité de sa nation.

Au début de l'année, M. Trump a refusé d'exclure la force militaire comme moyen de s'emparer du Groenland et du canal, tandis que sa vision d'une annexion du Canada s'est limitée à ce qu'il a appelé la « force économique ».

Les États-Unis ont depuis lancé une guerre commerciale avec le Canada, une attaque que le Premier ministre Justin Trudeau a présentée comme servant l'objectif de M. Trump de « voir un effondrement total de l'économie canadienne, parce que cela facilitera notre annexion ».

Le projet de loi de M. Magaziner vise à empêcher les présidents, quel que soit leur parti, d'entraîner unilatéralement le pays dans des conflits, peut-on lire dans le communiqué du représentant démocrate.

« Le président Trump ne devrait pas être autorisé à mettre les militaires américains en danger en déclenchant des guerres inutiles avec nos alliés », a-t-il déclaré.

Le projet de loi pourrait-il être adopté?

Coparrainé par huit autres démocrates du Congrès, le projet de loi a été renvoyé aux commissions de la Chambre des représentants chargées des affaires étrangères et des services armés américains. Pour devenir une loi, elle doit d'abord être votée par la Chambre des représentants et le Sénat, avant de recevoir la signature du président.

Eric Ham, analyste politique à CTV News, note que dans le « contexte politiquement chargé » du moment, une législation peut souvent être introduite « non pas nécessairement pour faire une nouvelle loi, mais pour faire une déclaration politique ».

«Les démocrates n'ont pas les voix nécessaires pour adopter ce projet de loi», a-t-il déclaré à CTVNews.ca. «Il s'agit plus d'un coup d'éclat que de l'élaboration d'une loi.»

 - Avec les informations de Spencer Van Dyk de CTV News et de l'Associated Press.

Charlie Buckley
Charlie Buckley / CTV News