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Québec a annoncé jeudi avoir choisi l’endroit de ses deux premières zones d’innovation: Sherbrooke et Bromont, deux municipalités de l’ Estrie.
L’idée derrière les zones d’innovation est de regrouper les gens d’affaires et le milieu de l’enseignement afin de stimuler les projets et les investissements. Pour le premier ministre François Legault, qui avait évoqué son projet de zone d’innovation dans son livre en 2013, l’annonce marquait l’aboutissement d’un projet qui « me tient beaucoup à coeur ». « Pour moi, c’est comme un rêve », a-t-il dit lors d’une conférence de presse pour annoncer la zone.
Le gouvernement estime que les deux zones annoncées jeudi recevront des investissements de 690 millions $ au cours des cinq prochaines années, dont 157 millions $ proviendront de fonds publics et 533 millions $ du privé.
Avec les zones d’innovation, M. Legault veut mettre fin au « débat stérile » qui oppose la commercialisation à la recherche universitaire.
« Quand une entreprise réussit à commercialiser sa recherche, c’est toute la société qui en profite, a-t-il dit. Évidemment, il faut s’assurer que l’université et les chercheurs en profitent aussi. Il faut trouver un équilibre. Ce dont on a besoin au Québec, c’est de développer plus d’entreprises innovantes. Si les chercheurs des universités peuvent aider, c’est tant mieux. »
La zone « Sherbrooke quantique » sera spécialisée dans la science quantique. Le projet phare est l’installation du quatrième ordinateur quantique d’IBM hors États-Unis. Le gouvernement investira 68 millions $ dans ce projet et l’entreprise américaine déploiera un montant équivalent.
Au total, le gouvernement du Québec prévoit investir 131 millions $ à Sherbrooke pour soutenir 13 projets. Le gouvernement estime que la création de la zone permettra de réaliser un total de 435 millions $ en investissement.
À Bromont, Technum Québec se spécialisera dans les technologies numériques. Québec investira 24,7 millions $ dans cinq projets. Le gouvernement estime que 255 millions $ d’investissement seront réalisés dans la zone.
Le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a évoqué la possibilité que d’autres zones soient annoncées d’ici l’été prochain. Il dit que son ministère a été approché pour une trentaine de projets de zones d’innovation, mais qu’ils ne respectaient pas tous les critères du gouvernement.
Il affirme que « deux-trois autres » zones d’innovation sont « pas mal avancées » et pourraient être dévoilées d’ici la fin du mois de juin.
Le ministre dit ne pas s’être donné un objectif quant au nombre de zones d’innovation qui verront le jour. Il veut se concentrer sur les secteurs économiques où le Québec peut « gagner ». « Il faut être réaliste, on est 8,5 millions de personnes au Québec. Est-ce qu’on peut gagner en tout? La réponse, c’est non. »