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Un homme qualifié de «tueur de bébé» pendant près de trois décennies se dit soulagé d'être disculpé de la mort, en 1996, de son beau-fils de 17 mois.
Un homme qualifié de «tueur de bébé» pendant près de trois décennies se dit soulagé d'être disculpé de la mort, en 1996, de son beau-fils de 17 mois, après une condamnation fondée sur le témoignage d'un pathologiste en disgrâce.
«Le système judiciaire a enfin fonctionné pour moi», a déclaré Bernard Doyle dans un communiqué.
M. Doyle, qui a été reconnu coupable d'homicide involontaire coupable en 1997, a affirmé qu'il dansait avec Tyler Cunningham dans ses bras lorsqu'il a accidentellement trébuché et est tombé, laissant tomber le fils de son partenaire sur des outils de construction éparpillés à proximité. Le petit Tyler est décédé à l'hôpital peu de temps après.
La Cour d'appel de l'Ontario a déclaré dans une décision publiée mardi qu'elle acquittait M. Doyle parce que de nouvelles preuves avaient discrédité la théorie du pathologiste de l'époque, Charles Smith, qui croyait que Tyler était décédé d'une combinaison de traumatisme contondant et du syndrome du bébé secoué.
«Je suis très soulagé et reconnaissant de ce qui s'est passé», a souligné Barnard Doyle, ajoutant qu'il «n'oubliera jamais» Tyler.
«C'était un garçon merveilleux destiné à un bel avenir. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser qu'il était là avec moi aujourd'hui», a-t-il ajouté.
Même si M. Doyle a depuis longtemps purgé sa peine de près de quatre ans de prison, «c'est moins la prison, mais plus le fait de le qualifier de tueur de bébé qui a eu un impact sur sa vie», a fait savoir son avocat James Lockyer, mardi.
Celui-ci a affirmé que trois experts ont jeté un nouveau regard sur l'affaire, et tous ont confirmé que le récit de M. Doyle sur sa chute avec Tyler «expliquerait pleinement» les blessures mortelles de l'enfant.
La Cour d'appel de l'Ontario a déclaré que le verdict de culpabilité de M. Doyle faisait partie d'une «longue liste de condamnations injustifiées» provoquée par le «témoignage d'expert non fiable» de Charles Smith.
M. Smith était largement reconnu au Canada comme expert en médecine légale pédiatrique dans les années 1990. Cependant, un examen du coroner de 2005 a révélé que des erreurs dans son travail étaient responsables, en partie, de plusieurs condamnations pénales dans la mort d'enfants.
Me Lockyer a indiqué que M. Doyle, qui avait 23 ans au moment de la mort de Tyler, vit maintenant à Saint-Jean, à Terre-Neuve-et-Labrador, et qu'il «espère que sa fille de 11 ans pourra vivre avec lui».
«La société d'aide à l'enfance de Saint-Jean ne lui accordera que des droits de visite, mais ne permettra pas à sa fille de vivre avec lui à cause de cette condamnation. Donc, avec cela, j'espère que cela changera», a-t-il avancé.
Me Lockyer, qui est avocat chez Innocence Canada, a déclaré que le groupe avait pris connaissance du cas de M. Doyle en 2013 et avait décidé de s'en occuper.
Le groupe représente actuellement neuf autres Canadiens qui, selon lui, ont été condamnés à tort, et deux des cas impliquent des allégations de syndrome du bébé secoué, a-t-il précisé.
En 2007, le tribunal a également disculpé William Mullins-Johnson, qui a été reconnu coupable du meurtre de sa nièce et a passé 12 ans en prison, après qu'un examen de son cas ait révélé que le témoignage de M. Smith était vicié. Il a également reçu 4,25 millions de dollars en compensation.
En 2011, la Cour d'appel a annulé la condamnation d'un autre homme dans la mort de son fils en bas âge, en partie à cause du témoignage obsolète du Dr Smith sur le syndrome du bébé secoué.