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Le musée précise que la graphiste a utilisé des logiciels intégrant l'intelligence artificielle mais n’a pas entièrement été réalisée avec l’IA.
Le musée Pointe-à-Callière de Montréal a récemment lancé sa nouvelle exposition en y faisant la promotion via un post sur Facebook, mais cette initiative a suscité de vives réactions. Les internautes accusent le musée d’avoir eu recours à l’intelligence artificielle pour sa campagne publicitaire.
Sous la publication on retrouve des commentaires tels que: «Comme c’est décevant que vous ayez eu recours à l’IA pour ces images» et «Un musée qui encourage l'IA au dépend des artistes et du respect des droits d’auteur…»
Ces propos ont recueilli un large soutien.
Après avoir attendu cinq jours pour répondre à nos sollicitations, le musée affirme que «la campagne de communication autour de l’exposition Sorcières: de l’ombre à la lumière n'a pas été conçue par l’intelligence artificielle générative».
Par conséquent, Katia Bouchard, directrice des communications et du marketing du musée, précise que la création provenait de leur designer graphique, une collaboratrice de longue date, qui utilise divers outils, y compris des logiciels intégrant de l’IA comme Illustrator et Photoshop.
Pourtant, pour Illustration Québec, l’association des illustrateurs et illustratrices du Québec, ce choix ne passe pas.
Stéphanie Lemétais, directrice générale d’Illustration Québec, s’inquiète de «la très grande augmentation de la diffusion d’images générées par l’IA». Selon elle, «c’est d’autant plus inquiétant lorsqu’elles proviennent d’institutions ou d’organismes à vocation culturelle».
Elle ajoute que «cette pratique a tendance à déprécier le travail des artistes professionnels et contribue à un appauvrissement du secteur des arts visuels».
L’association des Illustrateurs du Québec affirme que «collaborer avec un·e illustrateur·trice en chair et en os restera toujours la solution la plus sûre et efficace dans un monde où l’image joue un rôle majeur dans l’impact et le succès des communications».
-Avec la collaboration d’Étienne Fortin-Gauthier pour Noovo Info