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Santé

«Je ne sais pas quoi faire»: un Québécois souffrant de la COVID longue affirme que le système de santé l'a abandonné

«Plus je reste debout, plus ma tête tourne», a raconté Mitch Lafon.

Mitch Lafon avait l'habitude de marcher des kilomètres par jour, mais après avoir contracté le COVID-19, il continue de souffrir et ne peut plus marcher sans béquilles ou déambulateur.
Mitch Lafon avait l'habitude de marcher des kilomètres par jour, mais après avoir contracté le COVID-19, il continue de souffrir et ne peut plus marcher sans béquilles ou déambulateur.
Rob Lurie
Rob Lurie / CTV News

Il y a un an, Mitch Lafon enseignait au secondaire et était un journaliste musical qui marchait des kilomètres par jour. Puis, l'homme de 55 ans a contracté la COVID-19. 

Ceci est une traduction de CTV News Montreal.

«Je veux dire, c'est un tout nouveau niveau de douleur», a déploré M. Lafon, qui décrit les maux de tête comme «si Hulk écrasait son cerveau».

Aujourd'hui, l'homme de 55 ans ne peut pas marcher sans une marchette ou des béquilles et dit qu'il s'évanouir régulièrement, obligeant sa mère de 83 ans à le relever du sol.

Assis chez lui en se tenant la tête, il décrit le «brouillard cérébral», qui lui fait perdre souvent le fil de ses pensées.

Sa vie est bien loin des photos accrochées à ses murs où on le voit en compagnie de Selena Gomez, KISS, Duran Duran et d'autres grands noms de la musique.

«Plus je reste debout, plus ma tête tourne», a confié M. Lafon. «Je ne sais pas quoi faire.»

Il soutient qu'il n'y a aucune aide pour des gens comme lui. Il serait en liste d'attente pour un médecin de famille depuis quatre ans.

«On pourrait penser qu'un gars avec un rein et deux opérations cardiaques serait en haut de la liste», a-t-il renchéri. «Mais c'est une autre histoire.»

En mai, M. Lafon a écrit au ministère de la Santé sur Clic Santé. Il a reçu une réponse indiquant qu'il n'y a actuellement aucun médicament ni traitement de rééducation qui puisse guérir la COVID longue.

«Cependant», continue la lettre, «des équipes de recherche travaillent sur le développement des connaissances et de la recherche sur le traitement de cette maladie».

«Ils m'ont aussi dit de consulter le site web du ministère pour les mises à jour», a mentionné l'homme de 55 ans avec étonnement.

Ce dernier a payé pour voir un médecin au privé, qui l'a orienté vers un spécialiste en otorhinolaryngologie (ORL). Selon lui, les deux l'ont renvoyé à la clinique de la COVID longue de l'Hôpital général juif.

«Mais ensuite, la clinique de la COVID longue m'a renvoyé à l'ORL qui m'a orienté vers eux», a-t-il ajouté.

Dans une déclaration, Carl Theriault, porte-parole du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l'ouest de Montréal, a écrit: «la clinique de la COVID longue de l'Hôpital général juif offre des consultations médicales spécialisées à la clientèle, ainsi que de la physiothérapie, de l'ergothérapie, des soins infirmiers et des services sociaux. Pour obtenir une consultation à la clinique, une référence d'un médecin ou d'un infirmier praticien est nécessaire.»

M. Lafon affirme avoir suivi toutes les étapes, mais qu'il n'a toujours pas été choisi, et il demeure perplexe.

«Je ne sais pas quoi faire», a-t-il lâché. «J'ai 55 ans. Je ne peux pas me tenir debout, je ne peux pas conduire, je ne peux pas aller au restaurant, je ne peux pas aller chez Provigo. Suis-je juste un mort-vivant à ce stade?»

Rob Lurie
Rob Lurie / CTV News