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«Ce qu'on veut avec ce projet de loi, c'est plus de transparence, parce que ce n'est pas en cachant ce qui se passe qu'on va régler les problèmes et offrir les meilleurs services aux jeunes les plus vulnérables.»
Des ex-placés de la DPJ, l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) et Québec solidaire (QS) se sont réunis vendredi afin de manifester pour que soit adopté un projet de loi pour encadrer le droit de visite des élus dans les centres jeunesse et les organismes publics.
«Ce qu'on veut avec ce projet de loi, c'est plus de transparence, parce que ce n'est pas en cachant ce qui se passe qu'on va régler les problèmes et offrir les meilleurs services aux jeunes les plus vulnérables», a expliqué la députée solidaire de Sherbrooke, Christine Labrie.
«Je me souviens de la salle d'isolement où on m'a enfermée il y a 30 ans. Cela a laissé des marques profondes. Je suis donc troublée de savoir qu'encore aujourd'hui des jeunes subissent des mesures d'isolement et de retrait à répétition», a de son côté témoigné la journaliste, autrice, conférencière et ex placée de la DPJ Nancy Audet.
Voyez le compte-rendu d'Emmanuel Leroux-Nega dans la vidéo liée à l'article.
Le président de l’APTS, Robert Comeau, a quant à lui parlé d’une «omerta» persistante dans le milieu de la santé et des services sociaux. «Pour une plus grande transparence dans nos institutions publiques, l'APTS appuie le principe d'un droit de visite pour les parlementaires et estime que le projet de loi 591 mérite d'être étudié et débattu à l'Assemblée nationale», a-t-il affirmé.
Le projet de loi 591 permettrait aux députés de s’entretenir avec «toute personne d'être accompagné lors de sa visite d'un membre de son personnel, d'un expert ainsi que d'un journaliste».
Rappelons que Christine Labrie, s’était vue refuser la visite du Centre de réadaptation pour jeunes en difficulté d’adaptation Val-du-Lac il y a quelques semaines, après qu’une mutinerie y soit éclatée. Elle devrait toutefois visiter l’installation le 6 mai prochain.
L’objectif de la visite du mois de mai est d’aller voir si les mesures demandées par le ministre Carmant ont été mises en place et s’il y a eu des changements positifs depuis.
Interpelé sur le sujet, Lionel Carmant avait dit qu’un député avait le droit de visiter des établissements publics de sa circonscription, mais qu’il ne fallait pas éluder les enjeux de sécurité et de confidentialité entourant les jeunes.