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Kishore Baijoonauth a plaidé coupable le 24 janvier à la plainte disciplinaire déposée en septembre.
Un infirmier a été suspendu pour cinq mois de l'Hôpital général du Lakeshore après le décès d'un patient sous sa surveillance.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
Le patient de 81 ans, appelé F.C. dans le document, sonnait une cloche et appelait son partenaire en panique alors qu'il souffrait de douleurs thoraciques sévères à l'hôpital de Pointe-Claire en 2022, selon une décision du conseil de discipline de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) datée du 1er mars.
Kishore Baijoonauth a été suspendu pour «avoir fait preuve de négligence dans la prestation des soins et traitements dispensés à un client, notamment en n'effectuant pas l'évaluation et le suivi requis par son état de santé», peut-on lire dans le jugement.
M. Baijoonauth a plaidé coupable le 24 janvier à la plainte disciplinaire déposée en septembre et a été suspendu et condamné à payer tous les frais liés à l'enquête sur la plainte.
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Le jugement relate les deux jours éprouvants de F.C., du 14 au 16 juin 2022, lorsqu'il a été admis à la salle d'urgence du Lakeshore en attendant d'être transféré à l'hôpital Royal Victoria pour y subir une chirurgie cardiaque.
Le 15 juin, le document indique que le patient s'est plaint de douleurs à la poitrine et que Baijoonauth l'a noté dans son dossier et lui a donné un Tylenol.
Plus tard, le patient «explique qu'il a des douleurs dans la poitrine, les bras et la mâchoire, qu'il en informe le personnel, mais que celui-ci ne l'écoute pas».
Le jugement indique que F.C. a appelé son partenaire plus d'une douzaine de fois, paniqué, mais que Baijoonauth a noté qu'il était calme et qu'il n'avait pas de douleurs thoraciques ni de palpitations.
«Cette note est contradictoire avec le nombre d'appels passés par M. F.C. durant la même période et le contenu de ses échanges avec ses proches», peut-on lire dans le document.
A 2h40, l'état du patient se dégrade et les manœuvres de réanimation commencent.
Le décès a été constaté peu avant 3h30.
Le jugement de l'Ordre des infirmiers indique que M. Baijoonauth «n'a pas procédé à l'évaluation requise par son état de santé alors que le client présentait, au cours de la nuit, des douleurs thoraciques, qu'il était connu pour des problèmes cardiaques et qu'il était en attente d'un traitement».
«Il n'a pas assuré le suivi requis par son état de santé puisqu'il n'a pas réévalué adéquatement l'état du client et n'a pas informé le médecin de l'évolution de son état, soit l'apparition d'une douleur à la poitrine et la prise de nitroglycérine», peut-on lire dans le document.
Le document indique que l'infirmier «éprouve beaucoup de remords, est désolée pour la famille de M. F.C. et présente ses excuses».
M. Baijoonauth a exercé en tant qu'infirmier pendant deux ans avant l'incident et n'avait aucun antécédent de négligence.