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110 millions d’excréments sont créés chaque année au Canada.
L’entomologiste albertain Kevin Floate a terminé son guide complet des insectes que l’on peut trouver dans les excréments de vache.
Celui qui est chercheur au ministère fédéral de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire a passé 30 ans à étudier le sujet avant de publier Ces bestioles qui raffolent de la bouse: un nouveau guide sur les insectes qui vivent dans les bouses de vache au Canada.
Au début de sa carrière, il n’a pu trouver aucun ouvrage de référence. «Je l’ai écrit, ce guide, et il est à l’intention des éleveurs, des fermiers, des étudiants et des naturalistes, a-t-il déclaré. Quiconque s’est déjà demandé “qu’est-ce qu’il y a dans la bouse?”, c’est le guide que j’ai rédigé pour vous.»
M. Floate dit être très à l’aise avec les blagues que l’on peut faire sur son métier. «Je l’assume pleinement parce que c’est un sujet inhabituel, mais qui est pourtant partout», a-t-il dit en riant. Donc je ne m’en fais pas pour un mauvais jeu de mots, parce que quand on travaille dans les excréments, on en entend beaucoup.»
Il a passé la plus grande partie de sa carrière à étudier les effets des produits chimiques qui se retrouvent dans la bouse de vache, et leurs impacts sur les insectes qui y vivent.
Il estime que 110 millions d’excréments sont créés chaque année au Canada.
Le chercheur a identifié plus de 300 insectes qui peuvent s’y retrouver. Seulement trois d’entre eux sont considérés comme nuisibles: la mouche des cornes, la mouche faciale et la mouche piqueuse des étables.
Mais d’autres, comme le bousier, peuvent jouer un rôle important, notamment dans les pâturages.
«Plusieurs de ces coléoptères vont amener de la bouse sous terre dans des tunnels, ce qui accroît la perméabilité du sol à l’eau et à l’oxygène, et les morceaux de bouse que les coléoptères poussent sous la terre sont comme des petits paquets de fertilisants qui aident les plantes à pousser», a expliqué M. Floate.
De plus, les actions des coléoptères aident à polliniser les plantes avant que les graines ne soient mangées par des oiseaux ou des petits mammifères, a-t-il expliqué, ajoutant que la dispersion des matières fécales aide à réduire le nombre d’insectes nuisibles qui dérangent les animaux de ferme.