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«Nous voulons montrer aux Montréalais qu’il y a de l’espoir, qu’il existe une organisation qui se bat pour eux.»
Un groupe de citoyens frustrés poursuit la Ville de Montréal en justice pour ce qu’ils considèrent comme un manque de consultation concernant les pistes cyclables. Si bien, qu’ils ont réussi à amasser plus de 33 000$ pour poursuivre la Ville de Montréal. Explications.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
Lundi soir, une trentaine de manifestants de la Coalition démocratique de Montréal ont organisé une manifestation à l’extérieur de l’hôtel de ville lors d’une réunion du conseil municipal, exigeant d’être entendus.
«Nous voulons montrer aux Montréalais qu’il y a de l’espoir, qu’il existe une organisation qui se bat pour eux», a dit Marc Perez, directeur et porte-parole de la coalition.
Le groupe a recueilli plus de 33 000 dollars au cours de l’année écoulée pour financer une action en justice contre la ville de Montréal, le conseil d’agglomération et l’arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension.
Le groupe a engagé le cabinet d’avocats Bergman & Associates, qui prévoit d’intenter une action en justice dans les prochaines semaines.
«La poursuite vise à faire annuler les règlements et résolutions applicables. Deuxièmement, l’arrêt des pistes cyclables non construites et, dans la mesure où cela est légalement possible, l’annulation des pistes cyclables déjà construites», a expliqué l’avocat Michael Bergman lors d’une interview.
M. Bergman a ajouté que des dommages et intérêts pourraient être demandés pour la perte d’utilisation des voies publiques et des places de stationnement.
«Les citoyens n’ont pas été consultés, et nous affirmons qu’il existe une obligation légale de consultation. Les pistes cyclables ont essentiellement été invoquées ou rendues obligatoires dans le cadre d’un processus descendant», a ajouté M. Bergman.
Au cours de la manifestation, les manifestants ont exprimé leur frustration, certains applaudissant lorsqu’un orateur a demandé la destitution de Projet Montréal.
«L’objectif de la poursuite est essentiellement de forcer la ville à s’asseoir avec ses citoyens et ses propriétaires d’entreprises, et à mettre en œuvre les recommandations qui donneraient une solution équitable à tout le monde», a expliqué M. Perez.
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Le groupe a été créé en septembre 2023 par des résidents de Parc-Extension après que la ville a supprimé 250 places de stationnement pour construire des lignes de vélos protégées des deux côtés de l’avenue Querbes.
«J’habite sur Querbes. Nous n’avons jamais été consultés. Les habitants de Parc-Extension n’ont pas été consultés. Il n’y a pas eu de consultation avec les entreprises locales. Aucune consultation avec les cyclistes du quartier. Les pistes cyclables qui ont été construites sont dangereuses», a soutenu un manifestant.
Dans une déclaration, l’administration Plante a souligné que le développement d’un réseau de pistes cyclables pour offrir des alternatives de transport accessibles et sécuritaires fait partie intégrante de sa vision pour Montréal.
«Comme nous le savons tous, il n’est jamais facile de changer les habitudes. C’est pourquoi nous travaillons avec les citoyens [par] des séances d’information, des réunions d’étude, des visites sur le terrain et des ajustements en fonction des besoins exprimés.»
«Nous sommes à l’écoute et nous continuerons à l’être. Les projets Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce et Parc-Ex illustrent cette approche collaborative, avec des aménagements réalisés pour répondre aux préoccupations locales.»
La ville a fait remarquer que les pistes cyclables n’occupent que 1,4 % de l’espace routier, contre 74 % pour les voitures.
«Ce qui est vraiment important dans tout cela et dans tout ce que nous faisons, c’est que nous avons besoin que les citoyens et les personnes qui sont en faveur des pistes cyclables viennent s’asseoir et dessinent une carte de ce qui serait bon pour tout le monde, et c’est cette solution qui devrait être proposée à la ville», a lancé M. Perez.
M. Perez a également déclaré que le groupe estime que la ville devrait investir en priorité dans les infrastructures plutôt que dans les pistes cyclables.