Début du contenu principal.
Un fonds québécois d'investissement dédié à financer des initiatives de réduction de gaz à effet de serre (GES) lance un appel aux entrepreneurs du Québec afin qu'ils soumettent leurs projets.
Un fonds québécois d'investissement dédié à financer des initiatives de réduction de gaz à effet de serre (GES) lance un appel aux entrepreneurs du Québec afin qu'ils soumettent leurs projets.
Le fonds Inlandsis, détenu par Fondaction et Priori-T Capital, existe depuis 2017. Le portefeuille a financé une quarantaine de projets au Canada anglais et aux États-Unis, mais jamais au Québec.
La plateforme d'investissement souhaite maintenant remédier à cette situation, après avoir annoncé en décembre dernier la mobilisation de 130 millions $ pour son fonds Inlandsis II. Plus de 30 investisseurs, dont Investissement Québec, la Fondation Lucie et André Chagnon, la Société Financière Bourgie et HEC Montréal, ont contribué au financement.
Un premier appel d'offres pour propulser des initiatives québécoises est lancé ce mois-ci par Inlandsis, qui déploie ses capitaux sur les marchés réglementés et volontaires du carbone en Amérique du Nord.
«On recherche des projets de décarbonisation au Québec. On cherche des projets qui sont liés aux solutions fondées sur la nature. (...) On peut investir dans des projets assez petits de 2 à 3 millions $, et on peut aller jusqu'à 15 millions $ canadiens», a indiqué en entrevue le directeur général du fonds, Mark Netto.
Les propositions doivent viser à réduire ou éliminer les émissions de carbone dans divers secteurs. Elles peuvent cibler, entre autres, la production de biochar, le boisement et le reboisement, la capture et la séquestration de carbone, l’aménagement durable des forêts.
Inlandsis se présente comme «le premier fonds canadien, et l’un des rares au monde, à offrir un financement de projets exclusivement liés aux crédits environnementaux». Il dit avoir l'ambition «de réduire l’équivalent de 24 millions de tonnes de CO2 sur les 10 prochaines années, soit l’équivalent des émissions annuelles de 2,67 millions de Québécois».
Les projets doivent être conformes aux marchés volontaires ou réglementés du carbone comme le système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre (SPEDE), mis sur pied en 2013 par Québec.
Selon M. Netto, l'absence d'initiatives financées par Inlandsis au Québec jusqu'à maintenant s'explique notamment par le fait qu'il y a peu de protocoles de projets admissibles aux crédits compensatoires sur le marché réglementaire du carbone de la province, ce qui réduit donc le nombre d'opportunités.
«Dans le programme SPEDE, deux des protocoles sont pour les mines de charbon qui n'existent pas au Québec. Il y a aussi un protocole pour les lieux d'enfouissement. Il y a plusieurs projets pour ça, mais ils sont trop petits et ont été lancés avant la création du fonds», affirme M. Netto.
«Il n'y a pas beaucoup de développeurs au Québec en comparaison avec les États-Unis», ajoute-t-il. Avec l'appel d'offres, Inlandsis souhaite voir s'il existe d'autres entrepreneurs québécois avec lesquels le portefeuille n'aurait pas encore été mis en relation.
La date limite pour présenter une proposition est le 31 août.