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L'intensité devrait être à son comble mardi au Centre Bell.
Le Canadien joue des matchs à haute intensité et sa gestion des émotions sera à nouveau mise à l'épreuve mardi, quand le club montréalais accueillera les Sénateurs d'Ottawa dans un match crucial dans la course aux séries.
Le défenseur Arber Xhekaj a admis sans hésiter que la rivalité la plus forte du Tricolore est présentement celle face au club d'Ottawa.
«C'est probablement l'équipe que nous aimons le moins, a dit Xhekaj, lundi. Oui, il y a un plus long historique contre les Bruins de Boston, mais dans l'ère actuelle, nos rivaux sont les Sénateurs.
«Nous les avons affrontés souvent durant les derniers camps. J'ai l'impression que nous jouons toujours contre eux. Et ce sont toujours de bonnes batailles», a-t-il ajouté.
Les Sénateurs ont gagné leurs six derniers matchs pour s'installer un peu plus confortablement dans une position pour participer aux séries. Ils ont 77 points au compteur, six de plus que le Canadien, hors du portrait, à un point des Rangers, mais avec deux matchs en main sur les New-Yorkais.
L'intensité devrait donc être à son comble mardi au Centre Bell.
«Je pense qu'à ce temps-ci de la saison, que ce soit un match de rivalité ou non, l'urgence est là, l'émotion est là. Si vous jouez contre un rival, c'est encore plus vrai», a dit l'entraîneur-chef du Canadien, Martin St-Louis, en calmant un peu le jeu.
Alors que l'on peut s'attendre à pas mal d'action après les coups de sifflet mardi, les joueurs du Canadien devront garder leur calme.
«Il faut être engagé physiquement, être combatif, mais il faut faire attention de ne pas franchir la ligne, surtout dans les matchs importants, a rappelé St-Louis. Il faut être proche de la ligne. Mais s'il y a une mêlée, il ne faut pas en sortir avec une punition de plus.»
Et si les décisions des arbitres ne vont pas en faveur du Canadien, les membres de l'équipe devront aussi garder leur calme, ce qui n'a pas toujours été le cas cette saison.
Le 30 novembre dernier, après une défaite de 4-3 face aux Rangers, St-Louis avait toujours de la fumée qui lui sortait des oreilles lors de son point de presse. Il avait alors répété qu'il ne souhaitait pas parler des arbitres, même si aucune question ne portait sur ce sujet.
Puis, le 30 janvier dernier, après un revers de 4-0 contre le Wild du Minnesota, le capitaine Nick Suzuki avait affirmé que son club avait gaspillé trop d'énergie à se plaindre du travail des arbitres.
Il avait ajouté que ce problème serait abordé afin d'éviter que l'équipe reste concentrée sur des choses plus importantes et dont elle a plus de contrôle.
La gestion des émotions des joueurs du Canadien a de nouveau été mise à l'épreuve samedi, dans une victoire de 3-1 face aux Panthers de la Floride.
Le Canadien s'est vu refuser un but puisque les responsables vidéo ont jugé que Brendan Gallagher avait commis de l'obstruction contre le gardien. Cependant, les arbitres n'ont pas appelé de punition quand Mike Matheson a été victime d'obstruction de la part de Sam Bennett, ce qui a permis à Mackie Samoskevich de revenir seul devant et de battre le gardien Samuel Montembeault. Et tard dans la rencontre, Emil Heineman a été puni pour obstruction durant un avantage numérique, alors que le joueur des Panthers est simplement entré en collision avec l'attaquant du Canadien, immobile à la ligne bleue.
«Je pense que nous commençons à être habitués à ce que les décisions n'aillent pas en notre faveur, a dit le défenseur David Savard, les yeux rieurs. C'est dommage et nous aimerions que les décisions soient à notre avantage, mais nous devons continuer, peu importe ce qui arrive.»
Le centre Jake Evans a ajouté qu'il s'agissait d'un autre signe que l'équipe gagnait en maturité.
«C'est frustrant, mais vous devez rebondir et vite oublier ces situations-là», a-t-il dit.
Par ailleurs, St-Louis a indiqué que Montembeault affrontera les tirs des Sénateurs.
L'attaquant Joel Armia n'a pas participé à l'entraînement du Tricolore, profitant d'une journée de traitements. Armia a raté la rencontre de mercredi dernier face au Kraken de Seattle, avant de revenir au jeu face aux Panthers. Il a semblé se blesser à la main gauche en chutant sur la glace mardi dernier contre les Canucks de Vancouver.
St-Louis répète qu'il souhaite voir ses joueurs enthousiastes, mais engagés durant les entraînements. Plusieurs exercices sont axés sur les batailles dans les espaces restreints. Pour une rare fois, on a presque assisté à un débordement lundi.
Xhekaj et Michael Pezzetta se sont échangé des politesses lors d'un exercice à trois contre trois. Xhekaj semblait particulièrement fâché et l'entraîneur adjoint Trevor Letowski s'est même brièvement interposé entre les deux hommes avant que les choses escaladent trop.
Les deux joueurs ont éventuellement fait l'accolade et préféraient en rire par la suite dans le vestiaire.
«Je n'aimais pas sa moustache ce matin», a d'abord dit Xhekaj en riant.
«La saison est longue, les gars sont fatigués et les entraînements sont plus légers. C'est bon de garder ça intense», a-t-il ajouté.
De son côté, Savard semblait amusé par la situation.
«Ça m'a fait penser à mes deux gars qui se chicanent à la maison», a-t-il dit en riant.