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«Il s'agit d'une escalade grave et dangereuse de l'activité antisémite à Vancouver.»
La Fédération juive du Grand Vancouver affirme qu'un «engin incendiaire» a été lancé sur les portes d'entrée d'une synagogue de la ville et que la police enquête.
L'incident, que le premier ministre Justin Trudeau a qualifié d'«acte d’antisémitisme ignoble», a noirci une porte et une entrée de la synagogue Schara Tzedeck de la rue Oak à Vancouver .
Il y avait une forte odeur de brûlé à l’intérieur, mais la combustion ne semblait pas avoir pénétré loin sous la porte.
Selon un communiqué publié en ligne, l'incident s'est produit à la synagogue Schara Tzedeck vers 21 h 30, jeudi. Les dégâts étaient mineurs et personne n'a été blessé, précise le communiqué.
La Fédération qualifie l'incident présumé d'«acte délibéré de haine» et de «tentative d'intimidation» à l'égard de la communauté juive.
«Une synagogue de Vancouver a été la cible d’une attaque, hier soir, dans un autre acte d’antisémitisme ignoble, a déploré le premier ministre Trudeau sur la plateforme X. Nous ne pouvons pas tolérer cette haine et ces actes de violence. Ce n’est pas le Canada auquel nous aspirons.»
Une synagogue de Vancouver a été la cible d’une attaque, hier soir, dans un autre acte d’antisémitisme ignoble.
— Justin Trudeau (@JustinTrudeau) May 31, 2024
Nous ne pouvons pas tolérer cette haine et ces actes de violence. Ce n’est pas le Canada auquel nous aspirons.
L'envoyée spéciale du Canada pour la lutte contre l'antisémitisme, Deborah Lyons, a qualifié cette situation de «nouvelle horrible» et a déclaré sur les réseaux sociaux que «la rhétorique incendiaire mène à la violence incendiaire».
La fédération juive a déclaré que la police de Vancouver et un inspecteur des incendies avaient fouillé le bâtiment avant de déclarer qu'il pouvait être rouvert en toute sécurité.
La police de Vancouver n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires, mais une voiture de police et des agents se trouvaient à l'extérieur de la synagogue vendredi matin.
Le B'nai Brith Canada s'est dit également «consterné» par cet incident à la synagogue, qui est aussi une «seconde maison» pour les membres de la communauté, dit-on.
«Il s'agit d'une escalade grave et dangereuse de l'activité antisémite à Vancouver, qui est scandaleuse et répugnante», a dénoncé Aron Csaplaros, directeur régional de B'nai Brith Canada pour la Colombie-Britannique.
L’incident survient après que des impacts de balles eurent été découverts ces derniers jours sur les murs de deux écoles juives de Montréal et Toronto. Personne n'a été blessé dans aucun des deux incidents.
Mme Lyons a affirmé sur les réseaux sociaux qu'il était «grand temps de se lever» contre les incidents.
«Trois institutions juives ont été attaquées dans trois grandes villes cette semaine, et d'autres l'ont été au cours des mois qui ont suivi l'horrible massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre. Il n'y a pas d'excuse pour le silence ou l'inaction», a-t-elle soutenu.
Elle a dit que la loi doit être appliquée et que les «incidents de haine» ne peuvent rester sans réponse.
«Cela signifie que l'incitation et la rhétorique violente doivent avoir des conséquences. Cela signifie que la capitulation face à des demandes déraisonnables ou menaçantes doit cesser.»
Le député libéral Anthony Housefather a appelé son parti à modifier le Code criminel en réponse à la série d'incidents violents visant les lieux de rassemblement juifs.
«À ce stade, la condamnation ne suffit pas», a lancé M. Housefather dans un discours à la Chambre des communes, vendredi, citant les incidents survenus à Vancouver, Montréal et Toronto. «Tous les ordres de gouvernement doivent faire davantage, immédiatement.»
Il a suggéré de créer des zones de sécurité autour des écoles et des lieux de culte où les manifestations ne sont pas autorisées, tout comme le gouvernement l’a fait pour les hôpitaux pendant la pandémie de COVID-19.
L'idée a également été lancée à Toronto il y a quelques mois par un conseiller municipal local.
Il a également appelé à ce que le groupe Samidoun et le Corps des Gardiens de la révolution islamique, une branche de l'armée iranienne, soient qualifiés de groupes terroristes.
La ministre des Affaires étrangères avait demandé à Sécurité publique Canada d'explorer la possibilité d'inscrire le Corps des Gardiens de la révolution islamique sur la liste des organisations terroristes, mais M. Trudeau a exprimé ses craintes que cela punisse les Canadiens qui ont été enrôlés de force dans l'armée iranienne.
Les commentaires de M. Housefather ont été accueillis par une ovation à la Chambre.