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Le film sera diffusé à partir de vendredi.
La plupart des gens ont probablement vu des images emblématiques des Beatles se produisant au «Ed Sullivan Show». Mais combien d'entre eux ont vu Paul McCartney lors de ce même voyage aux États-Unis en train de nourrir les goélands depuis le balcon de son hôtel?
Ce moment – ainsi que George Harrison et John Lennon en train de plaisanter en échangeant leurs vestes – font partie du documentaire de Disney+, Beatles '64, un regard intime sur le premier voyage du groupe britannique en Amérique qui utilise des images rares et récemment restaurées.
Le film sera diffusé à partir de vendredi.
«C'est tellement amusant d'être la mouche sur le mur dans ces moments vraiment intimes», a affirmé Margaret Bodde, qui a produit le documentaire aux côtés de Martin Scorsese.
«C’est un cadeau incroyable du temps et de la technologie de pouvoir le voir maintenant, avec des décennies de temps effacées, de sorte que vous avez vraiment l’impression d’y être.»
Beatles '64 s’appuie sur des images du voyage de quatorze jours filmées par les documentaristes Albert et David Maysles, qui ont laissé derrière eux onze heures de batifolages des Fab Four à l’hôtel Plaza de New York ou en voyage. Le film a été restauré par Park Road Post en Nouvelle-Zélande.
«C’est magnifique, même si c’est en noir et blanc et que ce n’est pas en grand écran, a souligné le réalisateur David Tedeschi. C’est comme si c’était tourné hier et cela capture la jeunesse des quatre Beatles et des amateurs.»
Les images sont complétées par des entrevues des deux membres survivants du groupe et des personnes dont la vie a été influencée, y compris certaines des femmes qui, adolescentes, se tenaient devant leur hôtel dans l’espoir d’apercevoir les Beatles.
«C’était comme un amour fou, s'est souvenue Vickie Brenna-Costa, une admiratrice dans le documentaire. Je ne peux pas vraiment le comprendre maintenant. Mais à l’époque, c’était naturel.»
Le film montre les quatre idoles flirtant et dansant à la discothèque Peppermint Lounge, Harrison jouant un riff de Woody Guthrie à la guitare. Il raconte aussi l’histoire de Ronnie Spector, qui a fait sortir le groupe par la porte arrière d’un hôtel et qui les a menés à Harlem pour manger des grillades.
Le documentaire coïncide avec la sortie d’un coffret d’albums vinyles rassemblant les sept albums américains du groupe sortis en 1964 et début 1965 – «Meet The Beatles!», «The Beatles’ Second Album», «A Hard Day’s Night» (la bande originale du film), «Something New», «The Beatles’ Story», «Beatles ’65» et «The Early Beatles». Les vinyles des Beatles étaient épuisés depuis 1995.
La visite des Beatles aux États-Unis en 1964 comprenait également des concerts au Carnegie Hall, un concert au Washington Coliseum de Washington, D.C., et une visite à Miami, où le groupe a rencontré Muhammad Ali. Le documentaire montre les membres du groupe lisant des articles de journaux sur eux-mêmes.
Comprendre l'attrait des Beatles
Les spectateurs peuvent apprendre que les Beatles, désormais vénérés, étaient souvent accueillis avec ridicule ou grossièreté par la génération plus âgée. À l'ambassade britannique à New York, les quatre étaient traités comme des gens de la classe inférieure, tandis que le célèbre présentateur Eric Sevareid, faisant un reportage pour CBS, comparait la réaction envers les Beatles à la rubéole.
«Vous n'êtes rien d'autre que quatre Elvis Presley», leur a dit un journaliste lors d'une conférence de presse.
«Pourquoi l'establishment était contre eux est en quelque sorte un mystère pour moi, a confié M. Tedeschi. Je pense que les personnes âgées pensaient que la musique reviendrait aux grands orchestres.»
Des musiciens comme Sananda Maitreya, Ron Isley et Smokey Robinson parlent également des Fab Four et de ce qu’ils ont appris de la musique noire. On y trouve également des entrevues d’habitants de Harlem, du critique Joe Queennan et du cinéaste David Lynch, qui ont vu les Beatles jouer au Washington Coliseum.
Beatles '64 tente d’expliquer pourquoi les jeunes étaient si fascinés par John, Paul, George et Ringo. Leur visite a eu lieu quelques mois seulement après l’assassinat du président John F. Kennedy et M. Tedeschi soutient que la Beatlemania a été un baume pour une nation en deuil.
«Je pense que c’est en partie parce que la lumière était éteinte. Ils étaient déprimés. Tout était sombre. Et "I Want to Hold Your Hand" les a illuminés », a-t-il expliqué.
Comme le dit Paul McCartney dans le documentaire: «Peut-être que l'Amérique avait besoin de quelque chose comme les Beatles pour sortir du deuil et se dire simplement: "La vie continue".»