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«Le leadership, c'est se battre et se présenter, pas s'enfuir», a reproché Jean Charest à son adversaire Pierre Poilievre, qui brillait par son absence lors du dernier débat officiel de la course à la chefferie du Parti conservateur du Canada.
Le meneur de la course à la direction du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, brillait par son absence mercredi soir lors du dernier débat officiel de la chefferie qui a été marqué par une quasi-absence de prises de bec entre les candidats présents.
«Le leadership, c'est se battre et se présenter, pas s'enfuir», a reproché l'ancien chef progressiste-conservateur et ex-premier ministre du Québec Jean Charest dans ses commentaires de clôture dans une tirade contre Pierre Poilievre.
Dès ses premiers mots du débat, il a accusé son adversaire de manquer de respect envers les militants et s'expliquait mal la situation. «Pour un candidat dans une course à la direction d'un parti de refuser de participer à un débat, c'est l'équivalent d'un poisson qui refuse de nager dans l'océan», a-t-il illustré.
L'équipe de Jean Charest a d'ailleurs lancé durant le débat le site web wherespierre.ca.
M. Charest était assis autour d'une table dans un minuscule studio d'Ottawa avec à ses côtés deux autres aspirants: Scott Aitchison, un député d'une région rurale de l'Ontario, et Roman Baber, un ancien député progressiste-conservateur de l'Ontario que le premier ministre Doug Ford a expulsé du caucus pour son opposition à certaines mesures liées à la COVID-19. La candidate Leslyn Lewis ne s'est également pas présentée au débat.
Les impôts doivent être simples, prévisibles, équitables et plus bas, a dit M. Aitchison. Il a affirmé que sa «priorité absolue» sera de rendre la vie des Canadiens plus abordable en éliminant la taxe sur le carbone, s'attaquant à la gestion de l'offre, en construisant davantage de logements, en revenant à l'équilibre budgétaire et en réduisant les impôts.
M. Baber a pour sa part déclaré qu'il tournerait la page sur la pandémie. «La plupart d'entre nous ont eu la COVID-19 et 85 % d'entre nous sont vaccinés, a-t-il plaidé. Nous devons mettre fin et je vais mettre fin à ces mesures de santé publique.»
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Les impôts doivent être simples, prévisibles, équitables et plus bas, a dit M. Aitchison. Il a affirmé que sa «priorité absolue» sera de rendre la vie des Canadiens plus abordable en éliminant la taxe sur le carbone, s'attaquant à la gestion de l'offre, en construisant davantage de logements, en revenant à l'équilibre budgétaire et en réduisant les impôts.
M. Baber a pour sa part déclaré qu'il tournerait la page sur la pandémie. «La plupart d'entre nous ont eu la COVID-19 et 85 % d'entre nous sont vaccinés, a-t-il plaidé. Nous devons mettre fin et je vais mettre fin à ces mesures de santé publique.»
Les conservateurs n'en peuvent plus de perdre, a dit M. Charest. «Nous avons perdu en 2015, 2019 et 2021, a-t-il noté. Eh bien, si nous en avons assez de perdre, s'il y a une chose qui est claire dans la course à ce jour, c'est que je peux gagner un gouvernement majoritaire.» Il a affirmé qu'il est capable «d'unir le parti pour unir le pays».
L'événement était divisé en deux tours de 45 minutes, l'un en anglais, l'autre en français. Cette deuxième partie du débat a permis à Jean Charest de démontrer qu'il était le seul candidat véritablement bilingue autour de la table, ses adversaires à ses côtés parlant péniblement le français.
Les sujets ayant été couverts comprenaient les changements climatiques, les peuples autochtones, le leadership, les soins de santé et le Canada rural.
Lors d'un point de presse après les échanges, M. Charest a une fois de plus refusé de s'engager à rester au Parti conservateur du Canada s'il perd. «Je vais gagner la course au leadership, a-t-il insisté. Et je vous invite à la prudence. (...) Je suis le politicien au Canada dont on a le plus prédit la fin politique, la mort.»
MM. Barber et Aitchison se sont engagés à se rallier au gagnant s'ils perdent.
La décision du parti d'organiser un troisième débat après la tenue de deux débats officiels en mai a suscité de vives critiques de la part de certains membres du parti, dont les deux candidats qui ont décidé de ne pas se présenter, Pierre Poilievre et Leslyn Lewis.
L'entourage de M. Poilievre a publié une déclaration affirmant que le député de longue date, qui est considéré par plusieurs comme étant le favori de la course, allait rester concentré sur le fait d'amener les membres à remplir leurs bulletins de vote.
La campagne de Mme Lewis a quant à elle informé le parti la semaine dernière qu'elle ne participerait pas au débat de mercredi, affirmant qu'il lui manquait des détails sur le format ou les questions.
Selon les règles du parti, Pierre Poilievre et Leslyn Lewis risquent désormais de se voir imposer une amende de 50 000 $ pour avoir négligé de participer à un débat officiel. L'argent sera prélevé à même le dépôt de conformité de 100 000 $ soumis par les candidats pour participer à la course.
Dans une déclaration transmise après le débat, le Parti libéral du Canada a accusé les deux candidats absents de cacher aux Canadiens «leurs idées radicales (...) qui mettraient notre économie en péril».
«Ce qui intéresse les candidats à la direction du Parti conservateur, ce n'est pas de rendre la vie plus abordable, de créer des emplois ou de favoriser la croissance de notre économie. C'est plutôt de miner nos institutions publiques et de renverser les progrès que nous avons obtenus sur des enjeux comme la lutte contre les changements climatiques, la promotion des droits des femmes, le resserrement du contrôle des armes à feu, le cheminement vers la réconciliation, et bien plus encore», a écrit la députée Rachel Bendayan.
Les membres du PCC ont reçu leurs bulletins de vote. Environ 150 000 bulletins de vote, soit environ le quart, ont déjà été retournés, a fait savoir le parti.