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Une étude de L'Institut C.D. Howe conclut dans un rapport publié jeudi que la vaccination a été très bénéfique pour la santé de la population et également rentable d'un point de vue économique.
Une étude de L'Institut C.D. Howe estime que le Canada aurait perdu 156 milliards $ en activité économique en 2021 si les vaccins contre la COVID-19 avaient été déployés six mois plus tard qu'ils ne l'ont été.
Cela équivaudrait à environ 12,5 % du produit intérieur brut du Canada.
Le groupe conclut dans un rapport publié jeudi que la vaccination a été très bénéfique pour la santé de la population et également rentable d'un point de vue économique.
Rosalie Wyonch, analyste politique principale et autrice du rapport, a souligné que les vaccins étaient efficaces pour réduire le nombre de cas, d'hospitalisations et de décès. Mais il y avait également des avantages beaucoup plus importants sur l'économie au sens large, a-t-elle ajouté.
Les coûts d'approvisionnement et d'administration des vaccins s'élevaient à environ 3,7 milliards $. Le rapport indique que les économies directes associées à la prévention des cas de COVID-19 et des hospitalisations étaient évaluées entre 3,3 et 5,8 milliards $.
Et l'institut a estimé à 27,6 milliards $ les décès évités, éclipsant le coût des vaccins.
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La vaccination généralisée a également permis d'éviter environ 54 500 cas de COVID longue dans la main-d'œuvre canadienne. Cela aurait représenté environ 331 millions $ de perte de salaire en 2021, est-il indiqué dans le rapport.
«Ce fut un programme réussi et d'un point de vue économique, nous bénéficions d'une réduction de la transmission et de la charge virale de la COVID», a déclaré Mme Wyonch.
L'institut a utilisé deux modèles pour analyser les coûts nets et avantages du programme de vaccination. Mme Wyonch a précisé qu'ils ont toutefois été limités par la disponibilité des données.
L'arrivée des vaccins et la distribution généralisée des doses en 2021 ont ouvert la voie à la levée des restrictions de santé publique et au retour à des activités économiques normales. L'étude n'inclut pas ces effets indirects dans son analyse de l'économie, mais indique qu'ils auraient été importants.
L'Agence de la santé publique du Canada et le gouvernement fédéral ont signé des accords avec sept entreprises qui développaient des vaccins en 2020 et 2021. Jusqu'à présent, six d'entre elles ont été autorisées par Santé Canada.
Mme Wyonch a indiqué qu'il y avait un risque calculé à prendre des décisions d'approvisionnement avant de savoir si les vaccins seraient efficaces. Mais, a-t-elle dit, cela permettait un déploiement plus rapide.
Le temps est un facteur critique dans une crise en cours et la vitesse de développement et de distribution était une réalisation importante, estime Mme Wyonch.
«Je pense qu'il y a vraiment de bonnes leçons à tirer sur nos processus réglementaires et la fourniture rapide de produits médicaux innovants aux Canadiens», souligne-t-elle.
Un rapport du vérificateur général du Canada publié plus tôt ce mois-ci avait des critiques sur le déploiement des vaccins.
Il a révélé que des dizaines de millions de doses sont susceptibles d'expirer et d'être gaspillées en raison d'une incapacité à gérer l'offre excédentaire. Cela devait coûter un milliard $, selon le rapport du vérificateur général.
Les Canadiens se sont présentés massivement pour obtenir les deux premières doses de vaccin contre la COVID-19, mais la demande de rappels a diminué. Cela a contribué à ce qu'il y ait une offre excédentaire, a précisé Mme Wyonch.
L'Institut affirme qu'il est crucial que plus de Canadiens aillent chercher des doses de rappel du vaccin contre la COVID-19 et le vaccin contre la grippe.
«Alors que la COVID-19 devient endémique, la normalisation des rappels et l'adoption continue, en particulier parmi les populations plus âgées, seront nécessaires», estime-t-il.