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Un critique virulent du projet de loi libéral sur la diffusion en ligne a admis que son organisme avait reçu du financement de deux «géants du web».
Un critique virulent du projet de loi libéral sur la diffusion en ligne a admis que son organisme avait reçu du financement de deux «géants du web».
Scott Benzie, fondateur de «Digital First Canada», a déclaré lundi devant un comité des Communes que son organisme, qui se décrit comme «une voix pour les créateurs de contenu en ligne», était en partie financé par YouTube et TikTok.
Cette révélation a incité le député libéral Chris Bittle, secrétaire parlementaire du ministre du Patrimoine, Pablo Rodriguez, à soutenir que M. Benzie était en situation de conflit d'intérêts majeur.
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Le député a comparé la position de M. Benzie à celle de quelqu'un qui voudrait fonder un syndicat en empochant de l'argent de la direction. L'élu a également accusé le témoin d'avoir tenté de dissimuler le fait qu'il était financé par les grandes plateformes lors d'une précédente intervention devant le comité.
Scott Benzie a assuré qu'il avait informé le ministère du Patrimoine du fait qu'il avait reçu des fonds de ces plateformes.
«M. Bittle a utilisé son temps pour attaquer notre organisation pour quelque chose qu'il savait déjà et qui n'était pas un secret, a déploré M. Benzie en entrevue. Ce n'est pas une chose que l'on essaie de cacher.»
Le projet de loi C-11 vise à moderniser la Loi canadienne sur la radiodiffusion afin, notamment, de prendre en compte le contexte nouveau des plateformes numériques de diffusion en continu. M. Benzie avait exprimé des inquiétudes quant à l'application de ces nouvelles règles au «contenu généré par les utilisateurs».
YouTube et TikTok affirment que «Digital First Canada» a offert une voix aux créateurs de contenu en ligne, qui, selon ces géants, n'étaient pas autrement représentés de manière adéquate à Ottawa dans le débat sur le projet de loi C-11.
M. Benzie est enregistré comme lobbyiste pour faire pression auprès du ministère du Patrimoine sur un projet de loi qui affecterait les créateurs de contenu en ligne. Il soutient qu'il a créé l'organisme avant que YouTube et TikTok ne lui fournissent de l'argent _ une somme inférieure à 100 000 $, dit-il, et qui ne paie pas des salaires.
Il soutient que l'essentiel du financement de son organisme provient du «Buffer Festival» de Toronto, un événement annuel qui met en vedette les créateurs de vidéos en ligne.
Le ministre du Patrimoine Pablo Rodriguez a affirmé que les créateurs de contenu canadiens étaient «incroyablement talentueux», mais que `malheureusement' le gagne-pain de ces travailleurs autonomes demeure à la merci des plateformes qui peuvent décréter à tout moment de suspendre leurs activités, de mettre fin à la monétisation, de bannir ou de censurer les utilisateurs.