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La question des armes de poing enflamme les débats à Ottawa depuis la mort de Thomas Trudel, adolescent sans histoire tué un dimanche soir dans le quartier Saint-Michel, à Montréal.
Le Bloc québécois a réussi, mardi, à accélérer la formation d’un comité parlementaire afin que soit étudié dès mercredi le trafic illégal des armes à feu au Canada.
À la troisième semaine des travaux aux Communes, la formation des comités qui doivent étudier les textes législatifs et autres préoccupations parlementaires se fait encore attendre.
Seul le comité des Finances a été formé pour se pencher sur un projet de loi déposé par le gouvernement - C-2 qui revoit l’aide fédérale offerte à cause de la pandémie. Mardi matin, le leader parlementaire du gouvernement promettait encore que les comités parlementaires seraient tous mis sur pied avant le 17 décembre, date du début du congé de fin d’année sur la colline.
En Chambre, mardi après-midi, la députée bloquiste Kristina Michaud a proposé l’adoption d’une motion pour que le comité de la sécurité publique et nationale soit formé le jour même et pour que lui soit donnée « instruction d’entreprendre en priorité une étude sur le contrôle des armes à feu, le trafic illégal des armes et l’augmentation des crimes commis par armes à feu par des personnes issues des gangs de rue ». Comme aucun élu ne s’est opposé à sa motion, elle a tout de suite été adoptée à l’unanimité.
Le comité convoquera, toujours à l’appel de la motion bloquiste, le ministre fédéral de la Sécurité publique, Marco Mendicino, pour un témoignage de trois heures. La même invitation est envoyée à des représentants de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
La mairesse Valérie Plante tout comme le premier ministre François Legault réclament que le gouvernement fédéral trouve le moyen de diminuer la circulation des armes de poing au pays. L’été dernier, en campagne électorale, Justin Trudeau s’est engagé à donner aux provinces qui le veulent le pouvoir d’interdire les armes de poing. On attend le projet de loi qui concrétisera la promesse. Québec a réclamé ce pouvoir dans une motion unanime, adoptée à l’Assemblée nationale, en février dernier.