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Selon le Syndicat canadien de la fonction publique, elles toucheraient surtout des cadres et des non-syndiqués.
Les compressions annoncées la semaine dernière par le Groupe TVA ont commencé à prendre forme. Selon le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), elles toucheraient surtout des cadres et des non-syndiqués.
«On est en train d'évaluer les dommages», a fait savoir en entrevue lundi Carl Beaudoin, président du Syndicat des employés de TVA – une section locale du SCFP, qui est affilié à la FTQ.
Le Groupe TVA avait annoncé par voie de communiqué, jeudi dernier, la suppression de 240 postes, dont 140 directement à TVA. Les autres doivent toucher d'autres entités de Québecor qui offrent une prestation de services à l'entreprise.
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M. Beaudoin note que «présentement», 25 postes syndiqués seraient touchés. Le nombre n'est toutefois pas final, «absolument pas, c'est en évolution toujours». Il peut en effet y avoir des postes qui étaient vacants, des postes temporaires, sans compter le droit de supplantation qui peut être exercé entre les employés.
«Évidemment, quand on a entendu l'annonce des 240 postes, c'est sûr qu'on a pensé à une hécatombe là. Ça nous a fait un peu paniquer. C'est épouvantable et, de toute façon, une coupure, une perte d'emploi, c'est toujours préoccupant. Mais à l'heure où on se parle, on est toujours en train d'évaluer les dommages», évalue le président de la section locale du SCFP.
«Comme syndicat, c'est évident qu'on va défendre les droits de nos membres», a-t-il lancé. Il espère qu'avec des discussions, il parviendra à transformer ces abolitions de postes, «peut-être en des coupures d'heures; on travaille à ce niveau-là».
Selon les informations dont il dispose, ce sont surtout des non-syndiqués et des cadres qui seraient touchés. Son syndicat représente entre 800 et 1000 travailleurs.
Il déplore d'ailleurs que TVA n'ait pas prévenu le syndicat au préalable.
«Ce qui est triste là-dedans, c'est qu'on a appris en même temps que tout le monde que l'employeur allait mettre sur pied un plan de reconstruction.
«La moindre des choses, c'est que TVA aurait pu avertir le syndicat au préalable. On aurait peut-être pu aider au moins à faire, entre guillemets, du «damage control». Je pense qu'il n'y a personne mieux placé que nous, avec nos membres qui évoluent dans ce milieu-là depuis des années, qui possèdent l'expertise qui auraient pu aider, en partenariat avec l'employeur, à essayer d'amoindrir cette réorganisation-là», a ajouté M. Beaudoin.
Déjà, le syndicat a su que le journaliste de Baie-Comeau a vu son poste aboli. Or, il couvrait toute la grande région de la Côte-Nord et était rattaché à CFER Rimouski.
D'autres dépenses seront touchées par ces compressions, dont le contrat de service de l'hélicoptère TVA et des camions de transmission des ondes, a précisé M. Beaudoin.
Du côté de la direction, on fait savoir que les gestionnaires s'affairent présentement à gérer ces coupes dans leur budget par secteur.
La «rationalisation des ressources» touchera aussi les filiales NumériQ, Québecor Expertise Média et Québecor Contenu.
«Les filiales Groupe TVA et Québecor Contenu effectueront certaines rationalisations tout en s'assurant de poursuivre leurs investissements dans la production et l'acquisition de contenu de divertissement», précise la direction.
«La filiale NumériQ, qui crée et développe des stratégies numériques pour Québecor, pour ses filiales et pour plusieurs clients externes, resserrera ses activités pour prioriser les projets porteurs les plus performants», ajoute-t-elle.
Les magazines seront aussi touchés. «Pour pallier la décroissance du secteur Magazines, notamment due à la diminution significative de l'aide offerte par le Fonds du Canada pour les périodiques, TVA Publications réduira la taille de ses équipes, mais poursuivra la production de l'ensemble de ses magazines.»
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