Début du contenu principal.
Selon le président, les États-Unis «n’ont pas besoin que le Canada fabrique [leurs] voitures».
Devant les médias nationaux rassemblés à la Maison-Blanche, Donald Trump a affirmé mercredi qu’il a l’intention d’imposer des tarifs douaniers «dans les environs de 25%» sur les voitures importées aux États-Unis, et d’au moins 25% sur les produits pharmaceutiques et sur les semi-conducteurs.
En ce qui concerne les automobiles, ces tarifs pourraient être imposés dès le 2 avril prochain, comme Trump l’avait déjà indiqué à la mi-février.
La question de la fabrication des voitures a été l’un des sujets que le président américain a soulevés depuis son investiture en janvier dernier. «Ce n’est pas juste qu’on ait une dette de 200 ou 250 milliards de dollars», avait-il déjà lancé devant le World Economic Forum (Forum économique mondial) de Davos en visioconférence à partir d’un podium de la Maison-Blanche. Selon lui, les États-Unis «n’ont pas besoin que le Canada fabrique [leurs] voitures», par exemple.
Si ces tarifs de 25% se concrétisent, l’impact serait important sur le Canada. Les chaînes d’approvisionnement canadiennes pour la fabrication de véhicules soutiennent plus de 124 milliards de dollars d’échanges de voiture et de pièces détachées, selon les données de 2023 de Statistique Canada.
Mais Trump ne se plaint pas que des relations avec le Canada en la matière. Par exemple, les pays de l’Union européenne imposent un taux tarifaire de 10% sur les importations de véhicules de promenade, tandis que ce taux est à 2,5% du côté des États-Unis, comme le rapporte l’agence de presse internationale Reuters.
Quant aux produits pharmaceutiques, il n’a pas mentionné de date directement, mais compte augmenter les tarifs «substantiellement» pendant l’année.
Pas de date non plus pour les semi-conducteurs, qui sont des composantes importantes dans la fabrication d’appareils électroniques comme les cellulaires ou les satellites. Dans ce secteur, le président Trump dit qu’il pourra bientôt annoncer l’arrivée «des plus grosses compagnies» manufacturières du monde prochainement, mais ne les identifie pas.
«Certaines des plus grandes entreprises du monde nous ont contactés en raison des mesures économiques que nous prenons par le biais des droits de douane et des taxes», a-t-il assuré. «Elles veulent revenir aux États-Unis.»
«Venez fabriquer votre produit en Amérique et nous vous offrirons les impôts les plus bas de tous les pays du monde.»
Au début du mois de février, Trump a présenté son plan visant à augmenter les droits de douane américains pour qu'ils correspondent aux taux d'imposition appliqués par d'autres pays sur les importations, ce qui pourrait déclencher une confrontation économique plus large avec ses alliés et ses rivaux, alors qu'il espère éliminer tout déséquilibre commercial.
Trump a également imposé un droit de douane supplémentaire de 10% sur les importations chinoises en raison du rôle de ce pays dans la production de l'opioïde fentanyl. Il a également prêté des droits de douane sur le Canada et le Mexique, les deux plus grands partenaires commerciaux des États-Unis, qui pourraient entrer en vigueur en mars après avoir été suspendus pendant 30 jours.
En outre, il a supprimé les exemptions de ses droits de douane sur l'acier et l'aluminium en 2018.
Pour Trump, c’est une question d’équité. «Nous voulons seulement être traités équitablement par les autres nations», a-t-il dit en janvier devant le Forum économique mondial, tout en menaçant une fois de plus de faire du Canada le 51e État américain.
Avec de l'information de The Associated Press.