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«Le retour de l'Amérique commence maintenant», a lancé l'ancien président américain.
L'ancien président des États-Unis Donald Trump a confirmé, mardi soir, qu'il sera à nouveau candidat aux primaires républicaines dans l'espoir de retourner à la Maison-Blanche.
Il lance ainsi sa campagne bien en avance en vue de la présidentielle de 2024. Cette annonce survient à peine une semaine après des élections de mi-mandats décevantes pour les républicains. Cette annonce forcera également le parti à choisir s'il veut endosser un candidat qui n'a jamais reconnu les résultats de l'élection de 2020, poussant même la démocratie américaine au bord de l'effondrement.
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«J'annonce ce soir ma candidature à la présidence des États-Unis», a-t-il lancé devant quelques centaines de partisans, membres du club et journalistes rassemblés dans une salle de bal de Mar-a-Lago. Derrière lui se trouvaient plus d'une trentaine de drapeaux américains et une bannière sur laquelle on pouvait lire le slogan de sa campagne de 2016: «Make America great again».
Mais Donald Trump revient dans l'arène politique dans un moment de vulnérabilité. Il espérait annoncer sa candidature en profitant de l'élan d'une vague républicaine qui ne s'est jamais concrétisée aux élections de mi-mandat. Plutôt que d'assister à un triomphe, il a vu perdre bon nombre des candidats qu'il avait endossés.
Ces nombreux échecs ont ouvert la porte aux démocrates qui ont pu conserver le contrôle du Sénat en plus de limiter les républicains à une faible majorité à la Chambre des représentants.
Loin de l'image de chef incontesté du parti qu'il offrait jadis, Donald Trump fait désormais l'objet de sévères critiques même de la part de ses proches alliés selon qui il est temps que le Parti républicain se tourne vers l'avenir. Le nom du gouverneur de la Floride Ron DeSantis revient d'ailleurs régulièrement comme candidat potentiel à la présidentielle de 2024.
Une troisième campagne serait une annonce remarquable pour n'importe quel ancien président. Celle-ci est d'autant plus fascinante que Donald Trump est le premier président de l'histoire à avoir été mis en accusation deux fois et dont le seul mandat s'est terminé par une tentative d'insurrection meurtrière de ses partisans au Capitole.
Un seul président dans l'histoire des États-Unis est parvenu à regagner la présidence pour effectuer deux mandats non consécutifs. Il s'agit de Grover Cleveland, en 1884 et en 1892.
Parallèlement, Donald Trump doit se défendre dans une série d'enquêtes criminelles, dont une portant sur la présence de centaines de documents confidentiels découverts à Mar-a-Lago.
Plusieurs membres de l'entourage de l'ancien président ont tenté de le convaincre de patienter avant d'annoncer sa candidature alors qu'un second tour est nécessaire dans la course au sénat en Géorgie. Mais le besoin insatiable de retrouver les projecteurs et la crainte de voir une longue liste d'adversaires prendre forme ont précipité l'annonce.
Donald Trump n'a d'ailleurs pas perdu de temps pour attaquer publiquement Ron DeSantis, son rival le plus en vue. Ce dernier a répondu en balayant ces critiques qu'il a qualifiées de «bruit».