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Les premiers ministres et le gouvernement fédéral s'efforcent de trouver un nouvel accord depuis des mois.
Le premier ministre Justin Trudeau et les premiers ministres du Canada se rencontreront à Ottawa en février dans le but de trouver un nouvel accord sur le financement pour les soins de santé.
En conférence de presse à Hamilton, dans le cadre de la retraite des libéraux, le premier ministre Justin Trudeau a confirmé qu'il y aura une rencontre dans deux semaines, soit le 7 février 2023.
«Nous avons un montant approprié à proposer aux provinces. Nous sommes certains que nous aurons des discussions là-dessus», a-t-il affirmé.
La rencontre n'a pas pour objectif de signer une ententele jour même, a-t-il précisé lorsque questionné sur l'issue souhaitée. Il a néanmoins signalé qu'il considère que ses vis-à-vis et lui sont «alignés dans la bonne direction».
«On devrait pouvoir conclure, dans les semaines qui viennent, de bons accords, mais c'est une rencontre de travail et ce ne sera pas le moment de célébrer», a ajouté le premier ministre fédéral.
Interrogé sur la possibilité que des ententes à la pièce soient conclues, le premier ministre a ouvert la porte à des composantes bilatérales. Selon ses dires, cela n'empêche toutefois pas un accord commun à toutes les provinces et les territoires sur certains points.
Justin Trudeau a tenu à rappeler que la grande priorité pour la santé au Canada n'est pas seulement une question d'argent.
«Au cours des dernières années, il y a eu énormément d’investissements dans nos systèmes de santé qui n’ont pas toujours été traduits dans les meilleurs résultats. On veut mettre les résultats à l'avant-plan», insiste-t-il.
À savoir s'il y aura des ententes collectives ou des ententes «cas par cas» dans le dossier des transferts en santé, le premier ministre du Canada a précisé que certains éléments feront l'objet «d'un accord pour tous» alors que d'autres éléments «répondront aux besoins particuliers des provinces».
Concernant la réunion entre le premier ministre et les ministres des provinces et des territoires, les sources affirment que la réunion n'a pas pour but de finaliser un nouveau décret, mais plutôt de solidifier les étapes nécessaires pour parvenir à un tel accord.
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Justin Trudeau et le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, n'ont pas précisé publiquement combien Ottawa est prêt à ajouter au financement des soins de santé, mais ils ont déclaré que tout nouvel argent obligera les provinces à montrer comment il sera utilisé pour améliorer les soins aux patients.
M. Trudeau réitére qu'il est clair à ses yeux que toute hausse des transferts fédéraux en santé versés aux provinces doit s'accompagner de garanties d'améliorations des services publics auxquels les Canadiens ont accès. À son avis, cette approche axée sur les «résultats» correspond aux attentes de la population.
Plus précisément, Ottawa veut des engagements pour accroître l'accès aux médecins de famille, mettre fin aux longs arriérés de chirurgie, améliorer les soins de santé mentale, résoudre les problèmes de santé d'une population vieillissante et réviser les systèmes de données sur les soins de santé, y compris les dossiers médicaux numériques.
L'Ontario et le Québec ont indiqué leur volonté de donner à Ottawa ce qu'il veut, au moins en ce qui concerne les données et la technologie des dossiers médicaux.
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Ottawa a transféré 45,2 milliards $ aux provinces pour les soins de santé au cours de l'exercice en cours et prévoit actuellement de porter ce montant à 49,4 milliards $ en 2023-2024. Selon l'accord existant, les transferts augmentent d'au moins 3% par an, ou plus si la croissance économique dépasse ce chiffre.
Collectivement, les provinces consacrent plus du tiers de leur budget aux soins de santé.
Dans les rangs de l'opposition officielle conservatrice, le chef Pierre Poilievre est resté muet sur d'éventuels investissements supplémentaires en santé qu'il serait prêt à allonger s'il en venait à devenir premier ministre fédéral.
«Quand je rencontrerai les premiers ministres provinciaux, je vais partager mes trois priorités (en santé) et je vais écouter (celles) des provinces. C'est comme ça que des négociations se font», a-t-il soutenu lorsque questionné par les journalistes à Ottawa.
Il a souligné qu'il estime qu'il faut s'attaquer aux listes d'attente pour l'accès à des soins de santé, augmenter le nombre de médecins et infirmières disponibles et «accélérer l'approbation des nouveaux médicaments et traitements».
Le Bloc québécois s'est réjoui de l'annonce de la rencontre du 7 février, mais n'a pas manqué de rappeler qu'elle était demandée depuis bien longtemps. «Ça fait maintenant 28 mois que les premiers ministres des provinces réclament cette rencontre afin d'arriver à une entente pour une augmentation substantielle, récurrente et sans conditions des transferts en santé, qui leur donnera la prévisibilité nécessaire pour rebâtir à moyen et à long terme la robustesse des réseaux de santé afin que les Québécois et les Canadiens puissent recevoir des soins adéquats», a réagi, dans une déclaration écrite, le porte-parole bloquiste en matière de Santé, Luc Thériault.
De son côté, le chef néo-démocrate Jagmeet Singh a qualifié de «bonne nouvelle» l'annonce de M. Trudeau, mais a également montré des signes d'impatience.
«Je ne trouve pas que ça roule assez vite parce qu'on est dans une situation de crise. (...) Le premier ministre ne répond pas comme si c'était une situation grave», a-t-il commenté. M. Singh était mercredi à Nanaimo, en Colombie-Britannique, où il a rencontré des personnes touchées par les problèmes de pénurie de professionnels de la santé, entre autres.
Avec des informations de La Presse canadienne