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Les hôtels Reine Elizabeth, Marriott Château Champlain et Bonaventure débrayent en même temps pour obtenir des gains dans leurs conditions de travail.
Quelque 1000 travailleurs de trois hôtels réputés de Montréal ont déclenché une grève surprise d’une durée de 24 heures dimanche.
Les hôtels Le Reine Elizabeth, Marriott Château Champlain et Bonaventure débrayent en même temps pour obtenir des gains dans leurs conditions de travail, a indiqué la Conférence des syndicats nationaux (CSN), qui les représente, dans un communiqué.
«On manifeste notre incompréhension», a affirmé Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce de la CSN, en entrevue avec La Presse Canadienne.
Les travailleurs des trois hôtels demandent conjointement une hausse salariale de 36 % sur quatre ans «pour combler la perte du pouvoir d’achat liée à l’inflation», soit 15 % la première année, puis 7 % pour par année pour les trois suivantes.
«Les hôteliers ont fait des profits records au cours des dernières années, c’est même eux qui le disent, affirme M. Valiquette. Nous sommes les principaux artisans de cette richesse-là et on veut simplement un meilleur partage de la richesse entre les hôteliers et les travailleurs».
La grève a débuté à 11 h dimanche pour l'hôtel Le Reine Elizabeth et à 12 h pour les hôtels Mariott Château Champlain et Bonaventure.
Les syndiqués demandent aussi à avoir trois semaines de vacances dès la première année de service, pour attirer de la nouvelle main-d'œuvre.
Ils veulent également que les employeurs contribuent au régime d’assurance collective, et d’un meilleur encadrement de la formation pour la relève.
«Le message qu’on envoie (à la direction), c’est venez vous asseoir aux tables de négociations», a déclaré M. Valiquette.
Cette grève est le troisième débrayage de la 11e ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie CSN. Ce sont 30 hôtels représentant 3500 employés qui participent aux négociations.
Une quinzaine de ces 30 hôtels ont voté un mandat de 120 heures de grèves qu'ils peuvent déclencher au moment opportun.
Samedi dernier, l’hôtel Le Reine Elizabeth et l’hôtel Bonaventure avaient chacun déclenché une grève pendant 24 heures.
Les négociations ont débuté au mois d'avril.
Michel Valiquette affirme que l'hôtel Le Reine Elizabeth a illégalement fait travailler des briseurs de grève lors de la journée de débrayage de la semaine dernière.
«Nous sommes persuadés que l’employeur a utilisé du personnel qui n’était pas habilité à travailler on a des preuves qui le démontrent.»
Le syndicat de l'hôtel dit avoir porté plainte au Tribunal administratif du travail. «Au lieu de se comporter en hors-la-loi, (la direction) serait mieux de sortir aux tables de négociation et de négocier de bonne foi», a stipulé M. Valiquette.
Le Reine Elizabeth n'avait pas répondu à une demande de commentaires dimanche en fin d'après-midi.
La CSN tiendra une conférence de presse lundi matin pour faire le point sur l'état des négociations.