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Coup d’oeil sur qui pourra réduire sa période d'isolement, et comment.
Le plan pour ramener des travailleurs essentiels infectés par la COVID-19 au travail en cas d'urgence se concrétise, alors que le gouvernement a révélé ses directives mercredi, lors d'une séance d'information technique virtuelle.
Coup d’oeil sur qui pourra réduire sa période d'isolement, et comment.
Le système de santé étant déjà en mode délestage, devant déjà composer avec une pénurie de personnel et traiter une clientèle souvent plus fragile, ses directives sont différentes que pour les autres secteurs.
En cas de risque imminent de rupture de service, un travailleur ayant été en contact avec un cas confirmé de COVID-19 pourra rester en poste selon certaines conditions. Dans tous les cas, il devra suivre un «auto-isolement strict» sur son lieu de travail, jusqu'au dixième jour depuis son contact avec la maladie.
Il n'aura pas à se retirer s'il est doublement vacciné et n'a pas de symptômes. Il devra par contre passer des tests tous les deux ou trois jours.
S'il vit dans le même logement que la personne infectée, ou s'il n'a pas reçu sa seconde dose, il devra si possible s'absenter pendant sept jours.
Par contre, si le travailleur de la santé a des symptômes ressemblant à ceux de la COVID-19, il devra recevoir un résultat de test négatif et voir ses symptômes s'atténuer avant de retourner sur le front.
Finalement, si le travailleur reçoit un résultat positif, la quarantaine normale de dix jours reste en vigueur. En cas d'urgence, elle peut être réduite à sept jours pour les asymptomatiques doublement vaccinés.
Il n'y a pas de liste précise des emplois jugés essentiels, comme cela pourrait varier selon le contexte et la région.
«Si nous sommes à Montréal, le déneigement, il y a des alternatives pour ça» en cas de pénurie d'employés, donne en exemple le Dr Richard Massé, conseiller médical stratégique de la Direction générale de la santé publique du ministère de la Santé et des Services sociaux. Mais dans des endroits éloignés et peu peuplés, où il n'y a qu'un seul fournisseur et où les gens risquent de se retrouver isolés par la neige, c'est une autre histoire.
«Nous faisons appel au bon jugement des gens, a-t-il dit. On reste vraiment dans tout ce qui pose des risques à la santé et à la sécurité des personnes.»
Cette nouvelle mesure est synonyme de soulagement pour certains employeurs. Le directeur des affaires publiques et gouvernementales chez Association des détaillants en alimentation du Québec (ADA), Stéphane Lacasse, partage cet avis.
«Comme on manque de main-d'oeuvre, toutes les mesures pouvant amener du monde en magasin, on va les prendre et on va les analyser, a-t-il expliqué en entrevue. Si la personne est en contact avec une personne positive, mais qu'elle ne développe pas de symptômes, ça va nous permettre d'avoir du personnel.»
Pour pouvoir sortir des employés de leur isolement, il faut non seulement être un service essentiel, mais être devant «une rupture réelle ou appréhendée de services qui ont un impact sur la santé et la sécurité» qui ne peut pas être réglée avec du télétravail ou du remplacement de personnel.
On passe alors à l'étape 1, où des travailleurs asymptomatiques qui ont été en contact avec un cas confirmé peuvent revenir après cinq jours de quarantaine, à condition d'avoir reçu un résultat négatif de test la veille. Il faut prioriser le retour de ceux qui ont reçu trois doses en descendant, et leurs collègues devront être informés de la situation. L'auto-isolement jusqu'au jour 10 devra être respecté, et ce, dans tous les cas de figure.
Si ce n'est pas suffisant pour empêcher un bris de service, l'étape 2 réduit l'isolement à seulement trois jours, à condition d'être triplement vacciné et de recevoir des résultats négatifs aux jours 4, 5 et 6.
Avec l'étape 3, on pourrait retourner chercher les cas confirmés de COVID-19 qui sont asymptomatiques, donc moins enclins à propager la maladie. Ceux-ci devront tout de même avoir passé cinq jours en quarantaine au préalable.
Si toutes ces mesures ne sont pas suffisantes pour empêcher la catastrophe, les employeurs seront invités à appeler leur Direction régionale de santé publique pour créer une étape 4 «au cas par cas».