Début du contenu principal.
«Depuis trop longtemps, nos citoyens et nos entreprises subissent les conséquences directes du déficit d'investissement.»
Des maires de la couronne Nord de Montréal font front commun avec les partis d’opposition pour exiger un meilleur financement en transport collectif de la part de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, et pour mettre en garde le gouvernement par rapport à la partielle qui se tiendra dans Terrebonne.
«Soyez assuré que le transport en commun sera au cœur des enjeux de la prochaine campagne électorale partielle qui se tiendra à Terrebonne», a lancé le représentant de la MRC Les Moulins, Robert Morin, qui est aussi conseiller municipal à Terrebonne, en point de presse à l’Assemblée nationale mercredi.
La circonscription de la Rive-Nord – laissée vacante par le départ du ministre Pierre Fitzgibbon – est en ancien bastion péquiste. Selon les projections de sondages actuelles, le Parti québécois pourrait bien reprendre ce comté des mains de la Coalition avenir Québec.
Le maire de la ville de Deux-Montagnes, Denis Martin, indique que lui et ses collègues ont eu plusieurs rencontres avec leurs élus locaux – qui sont tous des députés caquistes par ailleurs.
«On a eu beaucoup de discussions sur le transport en commun, mais on a eu beaucoup de fins de non-recevoir, donc on doit emmener le débat à un niveau différent», a-t-il expliqué.
«Depuis trop longtemps, nos citoyens et nos entreprises subissent les conséquences directes du déficit d'investissement en transport en commun sur la couronne Nord. Chaque matin, des milliers de familles perdent de précieuses heures coincées dans le trafic, des jeunes sont contraints de refuser des opportunités d'emploi ou de renoncer à s'inscrire dans certains établissements de la métropole en raison de l'absence de transport en commun. Nos aînés restent isolés», a ajouté Denis Martin.
Des députés des trois partis d’opposition à Québec étaient présents avec les maires de la Rive-Nord.
Le député libéral Monsef Derraji a tenu à rappeler que c’est une «région où il n'y a que des élus caquistes».
«Ça sert à quoi d'avoir un député caquiste s'il ne se lève pas pour réclamer un transport collectif pour sa région?» a-t-il lancé.
Geneviève Guilbault maintient que son gouvernement est celui qui a investi le plus dans le transport en commun et croit que le privé peut pallier les manques en transport collectif à certains endroits.
«On n'en a plus d'argent. On a un déficit au dernier budget de 11 milliards $. Nous, on doit payer pour des écoles, des hôpitaux, des routes. Alors on ne peut pas mettre une infinité d'argent dans le transport collectif», a-t-elle lancé en mêlée de presse mercredi matin à l’Assemblée nationale.