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Des artistes de la communauté LGBTQ+ ont donné une deuxième vie et un nouveau sens à des pancartes anti-trans.
Une équipe de l’agence de publicité Cossette a récupéré les pancartes d’une des manifestations contre l’éducation sexuelle et les directives scolaires sur l'identité de genre qui ont marqué le pays l’automne dernier. Le but? Les remettre à des artistes montréalais de la communauté LGBTQ+ qui leur ont donné une deuxième vie et un nouveau sens.
L’illustrateur TEO a ainsi transformé une affiche qui mentionnait que le Canada n’a qu’un seul drapeau (ce qui sous-entend un rejet du drapeau de la Fierté) en oeuvre qui proclame que le Canada est queer. En s’approchant de son œuvre, on perçoit encore le message initial toujours présent à l’arrière.
«Je veux qu'on voit le message de base parce qu'en fait on vient y répondre directement et on vient juste le détruire un petit peu et s'amuser avec», explique-t-il.
Il se dit très heureux de pouvoir participer à cette initiative, nommée «La manif recyclée». Celle-ci a pour objectif de propager un message d’amour, selon Chris Bergeron, vice-présidente diversité, tendances et culture chez Cossette qui a mis en branle l’exposition à l’initiative de ses jeunes collègues.
«On s'est dit on va peut-être recycler cette manif et en faire quelque chose de positif qui envoie un message intéressant, qui ouvre au dialogue, qui pousse à la conversation», explique-t-elle.
Les œuvres créées dans le cadre de cette initiative ont été exposées jeudi à la galerie Hugues Charbonneau, à Montréal. Elles ont été vendues aux enchères au profit de l’organisme Aide aux trans du Québec, au grand plaisir de sa directrice générale, Victoria Legault.
«C'est une idée totalement brillante, qui est non violente, mais qui est très, très puissante pour répondre à cette à cette haine-là et l’utiliser à notre avantage», conclut-elle.
Des échanges houleux entre manifestants et contre-manifestants ont eu lieu en septembre dernier un peu partout au pays autour des directives scolaires en matière d’identité de genre.
Des affiches créées par un groupe appelé «Million March for Children» indiquaient que les participants s'unissaient contre ce qu'ils appellent «l'idéologie du genre» dans les écoles du pays.
- Avec La Presse canadienne